Ce document a pour vocation d’introduire sur le site de l’association AAPEL www.aapel.org
La « parole des patients borderline, ex-borderline ou supposés »
que ceux-ci aient été diagnostiqués ou pas
Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie- le point de vue du malade lui-même (enfin pourrait-on dire)
- le point de vue des proches (qui eux aussi souffrent)
- le point de vue du corps médical
C’est le décalage entre ces visions qui peut être fort intéressant pour tout le monde
D’autre part répondre à ces questions peut être un plus pour se tourner sur soi-même
Attention si répondre à ce questionnaire est trop douloureux pour vous, laissez tomber
Si vous ne désirez pas rendre ce questionnaire publiable, précisez le
Ne répondez qu’aux questions qui répondent à votre « profil »
Si vous ne voulez pas répondre à une question dites-le plutôt que laisser en blanc (ou mentir)
Dans le cas d’ex patient borderline répondez pour chaque question en terme d’évolution
Les « oui, non » … sont la pour guider, développez si possible
(mettre par exemple en Gras italique ses réponses pour les oui,non, ou mieux un X devant la réponse)


Votre prénom delphine.

Votre sexe et age 19 ans
- masculin
- féminin X

Etes-vous (selon vous) Borderline ? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A) Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B) Oui, Ca y ressemble bien X
C) Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes
D) Non car je suis guéri(e)
E) Non, et je ne l’ai jamais été (dans ce cas ce questionnaire pourrait ne pas vous concerner)
F) Je ne sais pas, pas la moindre idée

Si vous avez répondu « Oui » ou « peut-être », quel a été le déclic qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire ? Cela fait un bon moment que j’essaie de me comprendre, de gérer mes émotions , mes pensées et mes attitudes qui handicape ma vie, cherchant a identifié le facteur déclenchant de cette perte de goût de la vie. Consciente qu’il existe un trouble en moi, et essayant tant bien que mal depuis plusieurs années à l’identifier pour arriver a mettre un terme a ces souffrances incessantes. Un reportage téléviser ma dirigé sur votre site, que j’ai exploré. Je remplis ce formulaire car je me suis reconnue. En lisant, une larme a coulé car j’ai eu l’impression que cela avait été écrit pour moi, que quelqu’un avait enfin compris ce que je pouvais ressentir.

Etes-vous diagnostiqué(e) Borderline ?
- Oui
- Non X

Diagnostic / Comportement

Combien avez-vous de points sur le test en 13 points ? (si vous êtes sur le chemin de la guérison merci de préciser aussi combien vous en aviez par le passé). 10 points

Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous ?Trop de souffrances !!!! Non vraiment c’est difficile à expliquer !! Je n’ai pas le goût de vivre, je me sens fragile, seule, perdue, sensation de solitude, d’ennui, de vide, d’être incomprise, crise de nerf, d’angoisse, de pleur, peur de l’abandon plus que tout, peur de ne pas être aimée, stress, hyperémotivité, dépendance affective et aux substances, comportements additifs, sentiment de ne pas exister, isolement, incapacité a gérer les situations difficiles, je me réfugie dans un comportement d’enfant, je n’arrive pas a faire face au quotidien, quelque chose d’anodin prend tout de suite beaucoup d’ampleur, insatisfaite, déçue de la vie, pensées négatives, je m’en veux d’ être ainsi et surtout pas moyen d’en parler,

Vous sentez-vous « comme tout le monde » ?
- Oui
- Non
- Pas vraiment X

Quand avez-vous pris conscience de votre « différence » ? adolescence vers 13 ans

Vous sentez-vous malade ? (qui n’est pas en bonne santé)
- Oui (que vous le soyez ou pas)
- Non (que vous le soyez ou pas)
- Je ne sais pas X

En quoi vous reconnaissez-vous dans cette maladie ?
En tout ou presque, pas d’automutilation, j’ai déjà assez de souffrances psychologiquement comme ça pour en plus souffrir physiquement. Pas de conduite sexuelle a risque ni de violence, pas de problèmes relationnels

Symptômes
Avez-vous globalement des problèmes relationnels ?
- Oui
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus
Pas vraiment, je suis assez sociable, mais c’est dans la relation a long terme que j’ai quelques problèmes, quand le trouble ne peux plus être caché, contrôler ;par exemple avec mon conjoint parfois je ne peux plus contenir toutes ses souffrances et je craque. Bien-sur il n’est pas au courant ce qui est d’autan plus difficile, ça crée parfois des conflits. A ce moment la je prends conscience qu’à cause de ce trouble, je risque de le perdre alors je veux lui en parler, mais je n’y arrive pas, je repousse sans cesse ça au lendemain J’ai peur de sa réaction, peur que ça casse nos liens !

Vous sentez-vous esclave de vos émotions ?
- Oui X
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus X

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les borderline ont une tendance biologique à réagir plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés pour de faibles provocations et prennent plus de temps pour récupérer »
- Oui X
- Non
- Pas vraiment

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports humains "normaux" et donnent l'apparence de ne pas ressentir l'éventail des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les ressentent trop.
- Oui X Peut-être pas incapacité totale à avoir des rapports humains normaux !! je ne suis pas dans l’idée qu’il y est des rapports humains normaux, par contre je suis d’accord a 100% sur le fait de TROP ressentir l’ éventail des émotions humaines
- Non
- Pas vraiment

Avez-vous des sautes d’humeur fréquentes, intenses et imprévisibles ? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
- Oui X
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus

Avez-vous des colères inappropriées ? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
- Oui X
- Non
- De moins en moins X Mais toujours dissimulées j’ai du mal a exprimer ma colère
- De plus en plus

Etes-vous du genre seul(e) ou entouré(e) d’ami(e)s, sortant souvent ?
Souffrez-vous de solitude ? (que vous soyez entouré(e) ou pas)
- Oui
- Non
- De moins en moins X Avant je sortais beaucoup, je pensais avoir pleins d’amis qui en fait n’ont « d’ami » que le nom ! J’avais ma famille aussi auprès de moi, maintenant tout le monde est dispersé, je ne vois plus personne, a part mon petit ami avec qui je vie
- De plus en plus

Avez-vous des moments de dysphorie (sentiment de vide, contraire de l’euphorie) et quand ?
- Oui X
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus X
J’en ai toujours eu, depuis ma pré-adolescence jusqu'à ce jour. Difficile de dire quand, peut-être dans les moments nostalgiques, lorsque je repense à toutes mes souffrances. Ces moments sont très douloureux, j’essaie de contenir un maximum ;quand je suis seul, je péte les plombs, je ne me contrôle plus ! Aussi après une dispute, même insignifiante avec du recul, sur le coup c’est immédiat, et tellement intense, qu’il faut que je m’isole. Je trouve un prétexte pour fuir !

Avez-vous des moments d’euphorie (sentiment de bien être, joie intérieure, confiance) et quand ?
- Oui X
- Non
- De moins en moins
- De plus en plus
C’est ma façon de lutter contre les souffrances incessantes

Est ce que « ça se voit » quand vous n’allez pas fort ? Malheureusement, je suis très expressive physiquement, c’est ce que j’arrive le moyen bien a caché mais étant persuasive , j’affirme que je vais bien ! Par fois je craque et je fuis toujours le même scénario !!

Etes-vous capable de maîtriser votre flux émotionnel "quand il le faut" ?
- Oui
- Non
- Pas vraiment (préciser les moments) X Il faut que je m’isole 1 ou 2 minutes, que je me re-concentre pour me contrôler dans le cas de quelques choses d’éprouvant. Dans la vie quotidienne (car le simple fait de me rendre quelques parts m’angoisse) je m’efforce de me contrôler

Avez-vous 2 vies (ou plus) ? Une vie lorsque vous êtes en société, et une autre avec des comportements très différents lorsque vous êtes seul(e) (sans "témoins") ? Depuis que je me sens mal dans ma peau, j’essaie de faire au mieux pour gérer et rester simple, naturel, je m’efforce d’être moi-même bien que tout ça reste encore brouillé, j’ai des principes qui sont devenu habitudes. Alors est-ce que je joue un rôle ou pas, ça mérite réflexion. Donc je suis « moi » avec tout le monde, bien qu’ayant des relations très différentes les unes des autres. Quand je suis seul ! oui je suis différente, je peux lâcher du lest, plus besoin de caché quoi que ce soit, plus de limites

Avez-vous une peur profonde de l’abandon ?
- Oui X
- Non
- Je ne sais pas
- Pas vraiment

Si oui, cela va t’il pour vous au point de rester seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e) ?
Ça m’est déjà arriver, maintenant je suis avec quelqu’un depuis un moment, mais j’ai toujours peur de l’abandon

Etes-vous dépendant(e) d’une personne (parent, conjoint, …) et à quel point ? (ou l'étiez-vous)
- Oui X
- Non
- Pas vraiment
Déjà de ma mère, depuis toujours, j’ai d’énorme lien avec ma maman, sans doute démesuré. La séparation et qui plus est brutal a était un enfer et l’est toujours. Mes parents ont divorcé et ma mère est partie vivre dans le sud, moi je suis dans le nord, je suis toujours dépendante d’elle mais je ne la vois plus. C’est insupportable !! L’amour de ma mère et de mon conjoint sont les seuls raisons pour lesquelles je suis encore là a me battre ! Mon conjoint ensuite, j’aime parfois me retrouver seule, mais pas trop longtemps, sa présence est primordiale a ma survie, j’ai besoin de lui, de sentir qu’il est la et qu’il m’aime, je n’ai que lui !! Sans lui je suis désarmer, je me sens faible, il me protège

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant perturbé, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" » ?
- Oui X
- Non
- Pas vraiment

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade, un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui »
- Oui X Sûrement, je viens juste d’en prendre conscience !
- Non
- Pas vraiment

Vous reconnaissez-vous dans les mots « homme enfant » « femme enfant » ?
- Oui X ( Bizarrement la présence d’ enfants me rassure, je travaille avec des enfants, c’est toujours la voie que j’ai suivie depuis que je suis petite, quand certain répondront « je serai pompier », ou « policier » Moi je voulais m’occuper d’enfant, ma mère aussi travaille dans le milieu infantile)
- Non
- Pas vraiment

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même "pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête »
- Oui X Absolument, c’est ce qui m’handicap le plus actuellement avec l’incapacité de gérer mes émotions, d’ailleurs le dernier livre que j’ai acheter, s’intitule « ne vous noyer pas dans un verre d’eau »
- Non
- Pas vraiment

Si vous avez répondu « non » c’est à dire que vous êtes organisé(e). Cette organisation est-elle une « fausse » organisation pour masquer un manque de confiance et prévenir tout risque de « dérapage »
- Oui X j’ai répondu oui a la question précédente, mais je tiens à réagir quand même, car c’est mon moyen de me protéger de la désorganisation
- Non
- Pas vraiment

Etes-vous rationnel(le) ? (votre vie n'étant pas contrôlée par des "croyances" télépathie, revenants, astrologie, 6eme sens...)
- Oui je suis rationnel(le)
- Oui je suis rationnel(le) mais j'ai quelques petits trucs "bizarres" (aux yeux des autres) X
- Pas vraiment
- Non

Etes-vous plutôt « solide » ou « fragile » (répondre sur le plan santé physique et sur le plan psychique)
Je suis fragile sur les deux aspects et physique et psychique, une bonne santé physique passe d’abord par un bien-être intérieur, donc psychique. Les deux bien que pourtant différents sont pourtant intimement liés, l’un ne va pas sans l’autre.

Vous êtes-vous posé la question – pourquoi suis-je ainsi ?
Bien sure !! Des millions de fois, et je me surprends encore a me la posé mentalement bien que j’ai prise la décision d’ accepter, non plutôt d’admettre ma différence. L’accepter, pas encore vraiment sinon je ne me poserai plus la question !! Je cherche les réponses (depuis des années), j’ai peut-être les raisons, mais pas forcément les solutions pour changer, ce que j’ai vécu, je l’ai vécu et je ne peux pas revenir en arrière pour le revivre mieux ! Malheuresement !

Si oui d’après-vous quelles sont les causes de votre état / maladie ?
Bien déjà je pense qu’une bonne partie des causes provienne de ma naissance, victime d’une faute médicale qui a déclencher un pneumothorax et une inhalation du liquide méconial, ma mère est tombée dans le coma. J’ai été arrachée à ma mère, a 4 mois ils m’ont rendu à ma famille. Un nourrisson est dépendant de sa maman, il n’a pas de repère temporel, s’il réclame sa mère est qu’elle ne vient pas, c’est la terreur qui remplace la colère, la terreur de l’abandon, de la rupture du lien. Personne n’a répondu à mes besoins pendant 4 mois ! Lorsque je suis revenue, je pense que j’ai étais surprotéger un bon moment. J’ai grandi, plus je grandissais, plus mon père se désintéressé de moi et de toute la famille ,complètement introverti, (absence totale, bien que présent physiquement) pour aboutir à un laxisme trop important et trop soudain. Ma mère trop surmenée par le travail, par les soucis familiaux (que je ressentais mais dont on ne ma jamais informer, enfin qu’à mes 18 ans), par un trouble je pense aussi (dépense inconsidérée, colère injustifiée…Bizarrement on retrouve un peu de la maladie en question !) venant d’une enfance difficile, par contre elle me montrait qu’elle m’aimait (en fait d’un amour dépendant) contrairement a mon père qui ne s’est jamais qu’investi que financièrement dans mon éducation. A partir de mes 7 ans a peux prés, ils ne se sont plus préoccuper à savoir ce que je pouvais ressentir, si j’allais bien ou mal, ils n’ont plus répondu à mes besoins et surtout a mes questions. Poussée trop vite dans un monde extérieur que je ne connaissais pas, sans recommandation, sans éducation, mon adolescence période ou j’avais le plus besoin de mes parents. Il faisait acte de présence de temps en temps et moi je menais ma vie a ma guise. J’ y ai rencontré toute sorte de situations les plus tordue les une que les autres auxquelles je ne savais pas faire face,parce que pas préparée ! Alcool, drogues, viol, mauvaise fréquentation, trahison, abus de confiance …En fait mes parents ne s’entendais plus mais attendaient mes 18 ans pour se séparer et en gros m’abandonner, mais sans jamais en parler, ou en affirmant que tout aller bien quand je posais des questions (et quand je l’ai surprenais à se disputer, ils n’avaient pas d’autres excuses de dire « c’est de ta faute ». Vous imaginez la cupabiliter !!). Je ressentais la vérité mais il fallait que je me fasse à l’idée que je que je ressentais n’étais pas vrai. A 17 ans je suis partie de chez moi, mes parents ont ensuite divorcé. Depuis de nombreux secrets jusqu'à lors tabous ont été abordés par mon frère, puis par ma mère. J’ai pris conscience d’avoir vécu presque toute mon enfance dans le mensonge. Ce que je pressentais sur la relation de mes parents était donc juste ! Depuis c’est le vide, la solitude, la découverte d’une réalité, peut-être un soulagement de comprendre enfin mes états psychiques de mon adolescence mais aussi le désarroi d’une vie gâchée !

Y’a t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui vous caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédentes et qui selon vous à une importance sur la maladie ?
Oui, malgré que je montrais mon mal être, de toutes les façons possible et imaginable, de la crise de nerf, à la tentative de sucide en passant par rentrer à la maison défoncer, mes parents ont toujours nié que j’allais mal. Sauf le jour ou ma mère est tombée volontairement sur une lettre de désespoir, ou ils m’ont quand même emmener de force chez un psychologue (pour dire de faire quelque chose quand même !), ils ont pris ça comme une menace, c’était pour leur faire du mal selon eux, pour leur créer des soucis ! Depuis la visite chez le psy avec mes parents, j’ai abandonné mes signaux et je leur ai caché la vérité, je disais que ça allé, alors que ça n’avais rien changé ! Puis j’ai continuer pas forcément sur le bon chemin, m’étant réfugier dans la drogue jusqu'à ce que ça soit mon lycée qui s’aperçoit de la situation, et pareil me force à aller consulter un psy pendant mes horaires de cours ! Ce qui n’a évidant rien donner non plus ! Je me suis calmer un peu plus tard de mon plein gré, et seul j’ai arrêter, puis rechuter. Enfin je m’en suis sortie grâce à un voisin qui est devenu mon ami bien sur. Mais n’ayant plus de carapace, de drogue pour ne plus voir la réalité , pour affronter mes souffrances, c’est devenu un cauchemar, et si mon conjoint n’étais pas la, je serai retombée depuis longtemps ou alors je n’aurai plus été là du tout. Maintenant c’est lui ma drogue. Cela ne veut pas dire que je vais mieux !

Estime de soi
Vous avez quelle vision de vous-même ? (Cette vision est plutôt constante ou fluctuante ? Plutôt positive ou négative ?) Plutôt négative, que positive mais c’est instable. Il y a des jours ou je reconnais que je suis quelqu’un de bien au fond de moi-même, que je serais encore mieux sans ces troubles, mais bien souvent je m’apitoie sur mon sort sans vraiment le vouloir, je vois tout en noir mais je ne peux pas contrôler. Je me dis parfois que je vais m’en sortir, parfois je me dis que ma vie sera un enfer jusqu’a ma mort.

Vous sentez-vous plutôt dans la moyenne coté intelligence ? (précisez votre degré d’étude ou de qualification si cela peut « éclairer ») J’ai en certain potentiel, mais je ne l’utilise pas toujours comme il le faudrait. J’ ai un BEP sanitaire et social, CAP petite enfance, je vais reprendre un DEAU en février pour accéder à un DEUG, DUT voir un BE. J’ai un QI de 115 d’après des tests psychologiques

Avez-vous confiance en vous ?
- Oui
- Non X
- De plus en plus
- De moins en moins
En fait des que je commence à reprendre confiance en moi, il y a toujours un événement pour me faire redévaller la pente ! Je suis maudite !! Là actuellement je me reconstruis petit a petit a travers
mon petit ami, mais j’ai peur d’une éventuelle rechute étant donner que mes troubles, dont il ne connaît pas l’existence, donc ne comprend pas, mettent en danger notre relation,

Est-ce que vous vous aimez ?
Non, pas vraiment

Vous sentez-vous « gentil(le) » ou pas et pourquoi ?
Oui je le pense, enfin c’est plutôt de la bonté, mais comme on dit trop bonne ,trop… Je pense beaucoup aux autres mais difficilement a moi, je suis douce et agréable, j’ai horreur des conflits, je fais en sorte que tout ce passe pour le mieux, je suis généreuse et j’ai beaucoup de cœur et de compassion, je pense que je suis assez empathique

Ressentez-vous la honte ou la culpabilité ? (par exemple de certaines de vos actions, de ce que vous êtes, …)
- Oui X De mon état
- Non
- Pas vraiment

Vous êtes vous déjà fait du mal ?
- Oui X
- Non

Si oui, de quelle(s) manière(s) ? (que ce soit physiquement ou psychiquement)
Drogue, trouble alimentaire, il semblerait que j’ai contracté une maladie de crhon, des examens sont en cours , mais c’est surtout psychiquement que je me fais du mal, difficile a expliquer, j’ai l’impression de ne pas avoir droit au bonheur, je me sous-estime mentalement en me parlant à moi-même, je me dis être inutile, incapable… mais bon plus trop maintenant, mon homme me prouve le contraire chaque jour

Si oui, savez-vous pourquoi vous vous faites du mal ?
Comme je l’ai dis, je pense n’avoir pas le droit au bonheur, être né pour souffrir, comme un sort, je m’en veux de ne pas réussir à m’en sortir seul, alors que j’arrive plutôt bien a aider les autres !!
Si quelqu’un était dans mon cas je lui conseillerai pleins de choses que je n’applique pas pour moi-même…Faite ce que je dis ne faite pas ce que je fais !!

Avez-vous des tendances suicidaires ?
- Oui X
- Non
- Plus maintenant ou moins maintenant
-
Je préférerai sûrement m’en sortie qu’en finir, une toute petite lueur d’espoir repousse mes idées noires, mais je ne suis pas a l’abri d’une nouvelle tentative ou en tout cas du songe de la tentative sans vraiment y parvenir car je ne veux pas faire souffrir mes proches, si je n’avais plus personne (parents, frère, petit ami) je l’aurai déjà sans doute fais. Mon ami d’enfance était comme moi, il est maintenant décédé, il s’est éteint d’une balle dans le cœur, quand on est encore la pour voir l’état des proches… . Ça fait réfléchir !

Etes-vous déjà passé à l’acte ?
- Oui X Une première fois pour alarmer mes parents de ma souffrance, puis plusieurs fois de façon inconsciente en frôlant l’overdose
- Non

Relation avec les autres

Faites-vous (réellement) confiance aux autres (ou au moins à un noyau ?)
- Oui
- Non X
- De plus en plus
- De moins en moins X
Je me méfie toujours, j’ai trop fait confiance et ça ne m’a jamais apporté que des soucis !!

Votre entourage a quelle vision, image de vous ? « oh lui / elle, il / elle est …. »
Je ne sais pas !! A mon avis ils ont l’image de moi de ce que je fais paraître ! Tous pensent en tout cas que j’ai beaucoup de maturité mais ce n’est qu’en apparence , ou si, je suis mature sur certaine chose comme la réflexion, le fait de me remettre en question, la pensée… Mais au fond de moi, mon âme d’enfant prend le dessus

Est-il conscient de vos problèmes ?
- Oui
- Non X Personne n’est au courant comme je le disais, j’essaie de le dire a mon conjoint mais… pas facile !! Peur de sa réaction !
- Pas vraiment

Si oui, à quel point ?
Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi pourquoi les tenez-vous en dehors ?
Pourquoi ? Sûrement parce qu’a plusieurs reprise j’ai essayé d’en parler, plus jeune, et que cela n’a rien donné, pas prise au sérieux alors que les démarches ont été difficiles. Peur de les faire souffrir, qu’ils n’acceptent pas, qu’ils me jugent, que leur regard change, peur pour ma carrière (que l’on me dise que je ne suis pas capable d’exercer dans ma voie professionnelle) …

Si non, ne serais-ce pas un secret de polichinelle ! Vous leur cachez que vous avez un problème et eux cachent qu’ils le savent ?
Mon conjoint peut-être doit effectivement se poser des questions, mais rien de concret. Ma mère, là j’en suis sure, elle le sait au fond elle mais ne veut pas l’admettre encore moins l’accepter !! Pour le reste, non ils ne sont pas au courant et n’ont pas de doute

Leur mentez-vous sur votre état ? Etes-vous un(e) menteur(se) ?
Bien que très sincère, je leur mens sur mon état. C’est le seul cas ou je pourrai effectivement dire que je suis menteuse. Mais pour tout le reste qui ne concerne pas mon état, je ne suis pas menteuse. Là je vais me contredire mais je pense que le mensonge n’apporte rien de bon ! Alors dans ce cas me direz-vous pourquoi est-ce que je leur mens à propos de moi ?!!!! Je pense qu’en parler ne serait-ce qu’a mon conjoint, l’avertir de ma situation résoudrait un bon nombre de ses questionnements, et donc nous offrirait sûrement beaucoup plus d’harmonie. Ce n’est pas faute d’avoir essayer mais c’est trop difficile, je me bloque à chaque fois !

Si oui, pourquoi mentez-vous ?
Même réponse que pour la question « pourquoi les tenez-vous en dehors »

Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice) ? (par exemple le fait de faire croire que vous n’avez pas de problème)
Non je ne pense pas car je ne mets en danger personne a part moi, manipulatrice est un bien grand mot, je ne me sers de personne et n’abuses de leur confiance, c’est juste que je redoute d’en parler. Je dirais plutôt que je suis persuasive.

Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la campagne de dénigrement ? (il est fou de dire que je suis malade) ?
Non, je reconnais que j’ai un problème et si on m’en parlait alors je pense que je ne nierais pas la vérité, je dirai sûrement quelque chose dans le genre « oui, tu as raison, j’ai un problème psychologique, » mais j’aurai sûrement la tremblote ou autre.

Si oui, pourquoi ?
Si non, est-ce uniquement parce que personne autour de vous n’a « vu » ?
Oui ou n’a pas voulu croire

Comment sont vos proches avec vous ?
- Ils ne me protégent pas assez X
- Au contraire, ils me surprotégent X
- Ils me traitent d’une façon « normale » qui correspond à vos attentes X
-
Ça dépend des personnes… Comme je l’ai dis au-dessus, j’ai été surprotégé durant une bonne partie de mon enfance et en très peu de temps tout l’inverse, pas assez de protection, ça c’est pour ma famille. Mon petit-ami lui me protége comme il le faut, disons que la sécurité affective joue un rôle primordial

Voudriez-vous que cela change ?
Juste la famille, bien sure, je le veux depuis des années, mais c’est de l’utopie, mon père ne changera jamais, ma mère ne reviendra jamais, même si je la supplie, mon frère ? Ça copine le « manipule » et évite que je le vois, elle se l’accapare pour elle seule…possessive ma belle sœur !

Comment était votre enfance (toute petite enfance - adolescence) (évènements marquants, rapports avec vos parents) ?
J’ai déjà répondu dans la question « quelles sont les causes de votre état »

Libre arbitre
Vous sentez-vous libre de prendre en main votre destin ?
- Oui X
- Maintenant Oui
- Non
- Pas vraiment
Libre oui, j’ai toute la liberté que je veux, mon destin, c’est ma vie et personne à ma connaissance n"essaie réellement de me mettre des bâtons dans les roues ; maintenant je ne sais pas si je serai capable dans mon état actuel, de me prendre en main pour la vie a venir, surtout pour les enfants, j’ai tellement peur qu’ils souffrent comme moi que j’ai peur d’en avoir !! Disons que c’est mon esprit qui m’entrave !

Si non ou pas vraiment, cela vient-il de vous ou d’entraves que vous subissez ou avez subis ?
Ça vient de moi

Vous sentez-vous responsable de votre devenir ?
Oui est cela me fait un peu peur !!

Apprendre que votre état est le résultat d’une maladie et non de votre nature est-il une aide ?
Oui, je savais que ce n’était pas ma nature, au début je croyais que c’était des crises d’adolescence, puis, mon adolescence terminée, je me suis dit que c’était peut-être la drogue, lorsque que j’ai arrêté et après un long moment de sevrage, alors que mon état empirer alors j’ai songé que c’était ma nature mais quelque chose au fond de moi essayer de me contredire, comme je m’intéresse beaucoup a la psychologie, c’est au fil des ouvrages que j’ai lu que j’ai alors compris que c’était un trouble, alors j’ai cherché d’où ça pouvais venir, les réponses sont venues petit a petit. Par contre je ne savais pas que c’était reconnu en tant que maladie ni même que ça portait un nom, qu’il y avait d'autres personnes qui subissaient cette torture. Le fait de savoir que c’est une maladie me rassure un peu car une maladie ça se soigne !!

Si votre réponse est « non » ou « pas vraiment » pourriez-vous dire pourquoi ? (sachant que cette maladie se soigne)
Le tout c’est de faire le premier pas vers quelqu’un d’inconnu, pour se soigner, rien qu’a la personne en qui j’ai le plus confiance sur cette terre, c’est dur d’en parler, alors faire la démarche de soin, c’est… extrêmement difficile

Traitement
Avez-vous consulté un ou des médecins pour vos problèmes ?
- Oui X
- J’en ai l’intention
- Non et je n’en ai pas l’intention

Avez-vous été diagnostiqué(e) et quel(s) diagnostic(s) ?
Aucun diagnostique n’a été fait, car comme j’y suis allé contre mon grès, j’ai aussi caché les réels troubles aux médecins, on pourrait dire que j’ai joué un rôle de malade style « en ce moment ça ne va pas très bien, je n’arrive, pas a dormir, je suis un peu stressé » sans ampleur, des choses simples qui peuvent arriver à tout le monde, je n’ai jamais exprimer mes réelles douleurs en rentrant dans les détails comme ici a l’écrit ou s’est beaucoup plus simple ! On m’a prescrit des anti-dépresseurs, des anxiolytiques et des somnifères. Je n’ai pas pris longtemps le traitement car ces médicaments me coupaient de la réalité : dès que j’avais un souci je prenais un cacheton et lorsque je me sentais vraiment mal je les prenais par 10 au moins, mon cerveau ne comprenait plus rien, on aurait dit qu’il était anesthésié, avec le traitement, je n’arrivais plus a faire face à mes obstacles, j’avais l’impression que ce n’était plus moi qui me contrôlais, une drogue en quelque sorte !!

Etes-vous traité(e) chimiquement pour ce(s) diagnostic(s) ?
Plus actuellement, mais il m’arrive de reprendre un anti-depresseur lorsque vraiment la coupe déborde, lorsque la pression est trop forte, mais c’est rare ça m’évite une crise d’angoisse en public, lorsque je suis seul et que cela arrive, je ne prends rien car je peux me permettre d’extérioriser ma souffrance

Si oui, par quel(s) catégorie(s) de médicament(s) ?
Antidépresseurs, anxiolytique, somnifère

Quel bilan feriez-vous de cette médication ?
Décidément, j’anticipe toutes les questions !! déjà répondu au-dessus dans le diagnostic

Voyez-vous un thérapeute ?
- Oui
- J’en ai l’intention
- Je n’en ai pas l’intention X Mes revenus ne me le permette pas

Si oui, pour quel type de thérapie et depuis combien de temps
- analytique (psychanalyse)
- comportementale
- comportementale dialectique DBT
- aucune
- Autre qui n’a rien à voir (ou vous ne savez pas)

Si vous êtes en thérapie, votre thérapie vous fait-elle du bien ?
- Oui
- Non
- « bof »

Si vous êtes en thérapie, pensez-vous poursuivre la thérapie ?
- Oui
- Non
- J’hésite

Si vous comptez arrêter votre thérapie, allez-vous essayer « autre chose » ?

Espoir
Où vous situez-vous aujourd’hui dans ce tunnel qui mène vers la guérison ?
??? J’essaye de m’en sortir grâce au développement personnel, mais c’est pas gagné !!! Au fur et a mesure, j’apprends à mieux gérer ces troubles mais ce n’est pas toujours évident. Je m’en aperçois , je sais repérer mes comportements qui ont un rapport avec la maladie, mais contenir c’est autres choses. Je n’espère peut-être pas une guérison totale, c’est quelque chose qui fait partie de moi maintenant, enrayer la maladie complètement…est-ce possible… J’ai encore des doutes mais…

Y’a t’il une lumière ?
… Je garde toujours une petite lueur d’espoir, lorsque c’est tout noir, j’attends un peu et essayant de me résonner, j’attends que la tempête passe et que le soleil réapparaisse

Etes vous heureux(se) ?
- Non X
- Oui
- Je suis sur le chemin X
C’est l’homme de ma vie qui m’apporte le bonheur, sans lui ma vie n’aurait pas d’intérêt, donc je ne serais pas heureuse. Je ne peux pas dire que je suis en totale symbiose avec moi-même, mais son amour très intense suffi (parfois) a apaiser mes souffrances. Pour être vraiment épanouie, je pense que mes parents auraient beaucoup à faire, j’ai besoin d’eux, mais eux n’ont pas besoin de moi…

Etes-vous « bras baissé » ou « combattant(e) » face à votre situation ?
Les deux !! Je commence bien souvent par baisser les bras, je suis vite désemparée, découragée, puis au fil des jours, les problèmes trottent dans ma tête, et ce jusqu'à ce que j’ai trouvé une solution en quelques sortes, jusqu'à ce que je réagisse, cela peut prendre du temps ou être rapide selon les situations. Il me faut du temps pour prendre un certain recul, le temps que je dédramatise et que mon courage revienne à la charge… Je ne suis pas taureau pour rien !!!!!!

Si « bras baissé », connaissez-vous le déclic qu’il vous manque ?
Je ne sais pas, le fait d’optimiser peut-être

Après avoir rempli ce questionnaire
Etes-vous (selon vous) Borderline ? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A) Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B) Oui, Ca y ressemble bien X j’en serai convaincu lorsqu’un spécialiste me l’aura confirmé
C) Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes
D) Non car je suis guéri(e)
E) Non, et je ne l’ai jamais été
F) Je ne sais pas, pas la moindre idée

Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer ?

Si vous avez encore des doutes que ce soit en "oui" ou en "non", que vous faudrait-il pour les faire "sauter" ?
Un même diagnostic établit par plusieurs spécialistes

85 questions
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