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Es-tu (selon toi) «Borderline»? (que tu sois diagnostiqué(e) ou pas)
A)
Quel a été le déclic, qu’est-ce qui fait que tu es en train de remplir ce questionnaire?
Je me suis mis a m’automutiler il y a peu, alors j’ai fais des recherches sur internet à ce propos. Je suis tombée sur ce site, alors je cherche à en savoir plus, sur moi et sur ce que je fais.
Es-tu diagnostiqué(e) «Borderline»par un professionnel (docteur, psychologue, etc) ?
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Diagnostic / Comportement
IMPORTANT: Combien tu as de points sur le test
en 13 points?
(si tu es sur le chemin de la guérison
merci de préciser aussi combien tu en avais avant).(disponible
sur www.aapel.org/test)
J’ai 9 points.
Qu’est ce qui d’après toi ne colle pas
chez toi, qu’est-ce qui va pas?
Je me sens mal, dans ma peau et dans ma
tête. Je ne m’aime pas . Toute cette souffrance remonte à
l’enfance: des épreuves familiales difficiles ( divorce des parents,
problemes diverses ) et une experience personnelle traumatisante ( atteinte
sexuelle) . Je n’arrive pas à exprimer toute cette souffrance que
je garde enfouie en moi. J’ai l’impression de souffrir presque constamment
parce que cette douleur, que j’ai voulu enfermer au fond de moi pendant
longtemps, remonte de plus en plus en ce moment. Ainsi, j’ai commencé
a me mutiler, et j’ai des troubles alimentaires grandissant. J’ai perdu
le goût de vivre que j’avais avant .
Est-ce que tu te sens «comme les autres»,
«comme tout le monde»?
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Quand est-ce que tu as compris que tu n’étais
pas comme tout le monde?
Je l’ai compris déjà lorsque j’ai vécu des choses
difficiles, durant mon enfance. Je voyais bien que tout le monde ne vivait
pas la même chose . Mais c’est surtout récemment que je m’en
suis rendu compte. J’ai commencé a m’automutiler tellement la souffrance
en moi était trop grande. De plus, j’ai des visions assez noires
de la vie, que je n’avais pas avant, je ne m’aime pas et l’avenir ne veut
plus rien dire. Donc, je me suis vite sentie très différente.
Est-ce que t’as l’impression d’être malade?
(comme quelqu’un qui n’est pas en bonne santé)
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En quoi t’as l’impression que tu as ce trouble,
cette maladie, «borderline»?
Je me sens mal, je ne m’aime pas. Des fois tout
va mal, puis quelques minutes après ça va beaucoup mieux,
j’arrive à recroire en tout, recroire en moi . Ce sont des bons
moments, qui ne durent pas longtemps, puisque ma souffrance revient et
je me sens à nouveau seule, ne voyant pas l’avenir. Je suis très
impulsive: parfois je suis très calme et soudainement je m’énerve
très rapidement, au point de vouloir frapper sur quelqu’un.. Mais
il n’y a personne, alors c’est à moi que je fais du mal..
Je suis également très anxieuse, stressée, j’ai même
des tics assez bizarres, que moi seule comprend. En faites ce sont des
superstitions, des angoisses, (comme penser à la mort d’un proche,
a un accident ..,ou même des choses beaucoup plus simples et stupide,
comme avoir une mauvaise note à l’école ou rater quelque
chose que j’ai entrepris) qui me font accomplir des sortes de rituels.
Comme si accomplir ces petits rituels allait empêcher ma superstition
de se dérouler. Donc je suis tout le temps anxieuse. Finalement
avec tout ça, j’ai plus envie de rien faire, juste dormir, ne voir
personne et rester seule. Je pleure parfois n’importe quand, pour des choses
démesurées ( grave ou parfois peu grave). Et je me dis souvent
que la mort est peut-être la seule solution. J’adopte des comportements
dangereux, et j’en suis très consciente: je me coupe, j’ai des troubles
alimentaires parfois ( boulimie)
Symptômes, problèmes
As-tu des problèmes de relations avec
les autres? (pour rentrer en contact, garder des contacts ou des amis,
être bien «au naturel» avec les autres)
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Te sens-tu «esclave» ou «victime»
de tes émotions, (ne pouvant par exemple maîtriser ta colère)?
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Es-tu du genre angoissé(e), anxieux(se),
genre peur au ventre? (même si ça se voit pas)
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Est-ce que tu as l’impression que cette phrase
parle de toi? «Les borderline auraient tendance à réagir
plus fort que les autres pour des «broutilles», et à
mettre plus de temps pour récupérer. Ils auraient des «
pic » d’émotions plus élevés pour de petites
provocations et prennent plus de temps pour récupérer»
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Est-ce que tu as l’impression que cette phrase
parle de toi? «Les malades sont incapables d'avoir des rapports humains
"normaux" et donnent l'apparence de ne pas ressentir toutes les émotions,
d’êtres insensibles. En fait ce serait plutôt qu'ils sont
trop sensibles.
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As-tu des sautes d’humeur fréquentes, intenses
et imprévisibles? (passer par exemple très vite de la
joie à la tristesse) (même si tu les caches)
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As-tu des colères inappropriées,
injustifiées, notamment aux yeux des autres? (même si tu
les caches)
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Es-tu du genre seul(e) ou entouré(e) d’ami(e)s,
sortant souvent?
J’ai des amis qui m’entourent, que je vois souvent et avec qui je sors
assez souvent car j’ai de bons rapports avec eux. Mais dans le fond je
me sens seule puisque même aux yeux de mes amis les plus proches
je joue un jeu constant: celui de quelqu’un qui va bien.
Souffre-tu de solitude? (que tu sois seule
ou pas)
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As-tu souvent des moments de tristesse, un sentiment
de vide, coupée du monde et à quels moments?
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As-tu des moments d’euphorie (sentiment de
bien être, joie intérieure, confiance) et à quels
moments?
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Est ce que «ça se voit» quand
tu vas pas fort?
Je ne sais pas. Je joue très bien le jeu
alors ma famille ne le voit surement pas. Mes amis les plus proches s’en
rende compte parfois, pas tout le temps parce que je veux toujours faire
comme si ça allait bien, et j’y arrive des fois.
Est-ce tu arrives à te maîtriser
"quand il le faut" pour cacher ton étatet faire croire que ca va
?
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As-tu 2 vies? (ou plus), c’est à
dire plusieurs façons d’être avec les autres. Une vie lorsque
tu es avec du monde, et une autre avec des façons de faire
très différentes lorsque tu es tout(e) seul(e) (sans
"témoins" ou avec ta famille)?
OUI j’ai deux vies!! La première c’est la façade. Celle
qui fait croireque tout va bien, que je suis une jeune fille heureuse de
vivre, heureuse de tout, qui aime sa vie et qui s’aime elle-même.
cette façade là c’est celle qui paraît devant les autres.
Ensuite mon autre vie, c’est la vraie. Celle qui fais que je suis moi,
mes états d’âmes, mes vraies souffrances, mon mal-être
et mon secret. Le fait que je m’automutile, que ‘jai des troubles du comportement
alimentaires, que je pense au suicide.. ça personne ne le sait.
Je suis deux personne opposées, personne ne me connaît sous
le deuxième angle.
As-tu peur de te retrouver tout(e) seul(e), d’être
abandonnée?
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Est-ce tu est dépendant(e) de quelqu’un,
tu peux pas prendre de décision sans lui demander avant?
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D’après toi, est-ce que les personnes «gentilles»,
ça existe (qui peuvent aider, donner…, «gratuitement»)?
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Est-ce que tu as l’impression que cette phrase
parle de toi? «Certains malades Borderline ont des fois un comportement
d'adulte et des fois un comportement d'enfant perturbé, ils ont
un mode de pensée noir et blanc. Ils pense que est X ou Y est "tout
bon, tout gentil" ou "tout mauvais, tout méchant"»? (sans
«milieu», il aime ou il déteste)(surtout avec les personnes
qui te sont pas indifférentes, des proches)
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Est-ce que tu as l’impression que cette phrase
parle de toi? «L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est
une illusion. Pour pouvoir vraiment lui parler, il faut parler à
l'enfant qui est en lui»
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Est-ce que tu te reconnais dans les mots «homme
enfant» «femme enfant»?
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Est-ce que tu as l’impression que cette phrase
parle de toi? «Les patients souffrent souvent de désorganisation
et sont capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même
"pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête»
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Si tu as répondu plutôt «non».
Cette organisation ne serait elle pas un «fausse» organisation
pour essayer de cacher que tu n’as pas confiance et que tu as peur de tout
ce qui est imprévu
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Est-ce que tu es quelqu’un de rationnel? (que
tu crois pas à des trucs comme la télépathie, les
revenants, l’astrologie, 6 ème sens,…)
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Tu as l’impression que tu es plutôt «solide»
ou «fragile» (ta santé, et dans ta tête …)?
Je pense que j’ai été longtemps
très solide, puisque j’ai rarement craqué et j’ai encaissé
un peu plus à chaque fois les douleurs et les étapes difficiles.
Maintenant, je me crois solide, mais je pense que je ne le suis plus. Autant
par rapport à ma santé, qui risque de se dégrader
très rapidement si je continue mes troubles alimentaires, et mes
coupures.. qui sont très dangereuse. Mais aussi dans ma tête,
puisque je pleure souvent, je suis mal, je souffre, j’ai envie de mourir
et un rien peut me toucher. Mais malgré tout, je pense toujours
que je suis quelqu’un de fort, parce que je reussis à ne pas craquer
devant les autres et à me créer une façade.
Est-ce que tu te poses la question «pourquoije
suis comme ca?»
OUI tout le temps. Je me demande pourquoi est ce que je suis mal, pourquoi
est ce que je souffre autant, et pourquoi est ce que j’ai besoin de me
soulager en me coupant.
Si oui d’après-toi, pourquoi tu es pas
bien / malade, qu’est-ce qui t’a rendu pas bien / malade?
Je suis malade parce que j’ai vécue des choses difficiles. Un
divorce entre mes parents, une mauvaise entente entre eux, un père
absent après cette séparation, Mais aussi une atteinte sexuelle
subie à 8ans qui m’a marqué et m’a traumatisé. J’ai
voulu tout encaisser et faire comme si rien ne m’avait atteint. Alors j’ai
tout caché au fond de moi, et ça ressort aujourdhui.
Y’a t’il une question que j’ai oublié et
qui a de l’importance pour toi sur cette maladie / trouble ?
Oui, ça pourrait être "souhaites-tu
t’en sortir?" Là je répondrais d’abord oui, parce que si
je ne voulais pas m’en sortir je ne serais pas entrain de répondre
à ce questionnaire, pour mieux me connaître et envisager d’aller
voir un médecin. Mais paradoxalement, parfois je ne souhaite plus
m’en sortir, surtout de l’automutilation parce qu’elle me fait du bien
et parce que c’est comme si, voir mes bras pleins de cicatrices, c’était
voir mes souffrances, alors ne plus me couper, ça voudrait dire
ne plus souffrir. Alors qu’au fond de moi je souffre tout le temps. Donc
j’aimerais bien redevenir comme avant, aimer la vie et m’aimer un petit
peu. Même si je suis très défaitiste quand à
ma situation.
Estime de soi
Tu te trouves comment? (quelqu’un de bien,
pas bien, ça dépend?)
Physiquement je ne me trouve pas bien du tout,
et mentalement ça dépend. Je pense que je suis quelqu’un
de bien parfois, parce que j’arrive à aider les autres des qu’ils
ont un problème et j’arrive à leur redonner un peu d’espoir,
les aider et les conseiller. Mais fondamentalement je n’ai pas d’estime
de moi dans le sens ou je me sens coupable de tout ce qui m’est arrivé,
comme si j’étais coupable de moi même. Donc je suis pas bien.
T’as l’impression d’être plutôt normal(e)
coté intelligence?
OUI, je pense que je suis intelligente, même parfois plus intelligente
que les autres. Mais au lycée c’est différent parce que malgré
que j’ai de bons résultats, j’ai toujours peur de moi, et je me
trouve archi nulle.
Est-ce que tu as confiance en toi?
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Non plus.
Tu as l’impression d’être plutôt «gentil(le)»
ou paset pourquoi ?
Je suis gentille parce que j’ai toujours un sentiment de gêne
envers les autres, alors je fais toujours tout pour pas gêner. Mais
dans le fond je suis mauvaise parce que je joue un jeu avec tout le monde
vu que personne ne sait réellement qui je suis.
Est-ce que des fois tu as honte ou tu te sens
coupable? (par exemple parce que tu as fait qq chose de pas bien ou
de la personne que tu es)
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Est-ce que des fois tu te fais du mal? (par
exemple se mettre en danger, faire des choses risquées, ou contre
sa santé, etc)
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Si oui, comment, de quelle(s) manière(s)?
Je prends un cuter et je me coupe violemment
sur les avant bras généralement. Parfois je me coupe
plusieurs fois sur une même coupure pour accentuer ma douleur. Je
me fais vomir après avoir ingurgiter une grande quantité
d’aliments, que je n’ai même pas savouré.
Si oui, est-ce que tu sais pourquoi tu te fais
du mal?
Je me coupe pour plusieurs raisons. Pour me soulager parce que
cette violence et cette douleur me fait du bien. Pour me punir, parce que
je suis coupable de moi même. Pour montrer à quel point je
souffre et prouver que cette souffrance est réelle. Pour crier à
l’aide et dire « regardez mes bras, regardez ce qu’il y a au fond
de mon cœur». Je pense que je n’arrive pas à exprimer mes
souffrances alors je les «grave» sur ma peau, pour mieux les
«visualiser» et les exprimer, à ma manière .
Est ce que des fois tu as envie de te tuer?
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Tu as déjà essayé?
Non , ce n’est pas faute d’y avoir songé des nombreuses fois.
Mais je n’ai pas essayé, parce si ça ne marche pas, je ne
veux pas imaginer le regard qu’auront mes proches sur moi, leur stupeur
et leur milliers de questions après mon réveil.
Relation avec les autres
Fais-tu (vraiment) confiance aux autres
(ou au moins à quelques personnes?)
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Les gens autour de toi, ils pensent quoi et ils
disent quoi de toi? «oh lui / elle, il / elle est ….»
Ils pensent tous beaucoup de bien de moi, ils me trouvent gentille
et disponible, avec beaucoup d’humour. Mais mes amies les plus proches
me reprochent souvent de ne pas me dévoiler, de ne jamais réellement
dire ce que je ressens. Ca les enerve que je ne me confie pas, et que je
refuse la protection et l’interêt qu’elles essaient de me porter.
On me reproche souvent ma trop grande impulsivité.
Ils savent que tu as des problèmes?
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Si non, d’après-toi pourquoi ils savent
pas et pourquoi tu leur dis pas tout?
Ils ne savent pas parce que je joue très bien le jeu,
je dis tout le temps que tout va bien et que la vie est belle, lorsque
j’essaie de les réconforter. Je ne leur dis pas tout parce que leur
dire que je vais mal ramènerait à leur dire pourquoi je vais
mal? Ca je ne peux pas. De plus, j’ai honte de leur dire que je m’automutile.
J’ai peur de leur regard, ils me croiront différente, peut être
folle.
Si non, est-ce qu’en fait ils n’auraient pas tout
deviné sans le dire? Tu leur caches que tu as un problème
et ils te cachent qu’ils le savent?
Oui j’y ai justement déjà pensé.
Ma plus proche amie, je suis sure qu’elle se doute que je ne vais pas bien,
et que j’ai deja adopté un comportement dangereux, mais elle ne
m’en parle pas, peut être parce que moi non plu je ne lui dis rien.
Pour les autres, c’est possible.. mais je ne sais vraiment pas.
Est-ce que tu leur mens? Es-tu un(e) menteur(se)?
Oui, ça m’arrive souvent
Si oui, pourquoitu mens ?
ça m’arrive souvent pour enjoliver les choses ou les rendre
plus attrayantes, me rendre plus intéressante.
Peut-on dire que tu les manipules? (par exemple
essayer de leur faire croire que tu n’as pas de problème)
Dans ce cas oui je les manipule. Je joue un jeu, je porte un masque.
Parfois certains essaient d’en avoir plus, peut etre parce qu’il remarquent
que quelque chose cloche, mais je les rassure et leur promette qu’ils fabulent.
Est-ce qu’il t’arrive de dire«il est
fou de dire que je suis malade»?
Non parce que on ne me dit pas que je suis malade
vu qu’on le sait pas.
Si non, est-ce juste parce que ils savent pas
comment tu es?
Oui exactement.
Comment sont tes proches, ta famille avec toi?
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Est-ce que tu voudrais que cela change?
Mon éducation je la trouve plutot bien,
même si j’aimerais qu’on me retire l’étiquette de la jeune
fille épanouie , qui vit très bien son adolescence. Par contre
il est clair que j’aimerais que la situation entre mon père et moi
change.
Comment etait ta toute petite enfance (évènements
marquants, maladies, problèmes avec tes parents,…) ?
Mon père et ma mère s’aimaient
fort, mais s’engueulaient souvent parce-que mon père se droguait
… ça on a toujours voulu me le cacher, même encore aujourdhui,
mais moi je l’ai appris et compris très tôt, peut-être
7 ans, parce que je comprenais toujours tout ce qu’on voulait me cacher
. J’ai été aimé de mes parents et pas mes proches.
On s’est aussi souvent moqué de moi parce que j’étais ronde.
Et quand j’avais 8 ans j’ai subie une atteinte sexuelle par un professeur,
ça m’a marqué et j’en reste très choquée.
Et tu avais quelle place dans ta famille (Chouchoutée,
invisible, mal aimée, trop aimée, «normale»,
etc)
Normale, même si, étant la dernière,
mon père avait tendance à me préserver et me donnait
l’impression de m’aimer d’une autre façon que mon frère et
ma sœur, alors plus âgés. C’est à dire m’aimer plus
comme son bébé.
Libre arbitre
Est-ce que tu as l’impression que c’est toi qui
décide de ton avenir?
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Si non ou pas vraiment, c’est à cause de
toi ou à cause des autres ?
C’est à cause des autres un petit peu.
Parce qu’il m’empechent d’avancer et de me construire, par rapport à
ce qu’ils m’ont fait ( dans l’enfance), à ce qu’ils me font ( leur
regard, et le fait qu’ils soit tous aveugle face à ce que je vis)
et à ce qu’ils décideront ( mon futur dépend pas forcément
de moi, les conditions exterieures me permetteront, ou non, d’accomplir
ce que je veux moi).
Savoir que ton état serait le résultat
d’un trouble, d’une maladie et non de ta nature est-ce que ça t’aide?
Oui puisque je me dirais qu’une maladie se soigne,
alors qu’une nature non.
Traitement
As-tu vu un ou des médecinspour tes problèmes
?
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On t’as dit le nom d’une maladie?
Non
Tu vois un thérapeute (un psy)?
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Espoir
Tu as l’impression que tu en es ou dans tes problème,
tu es loin ou proche de la guérison?
Je suis loin de la guérison. Vu que ça fait pas longtemps
que les choses s’empirent, et qu’elles sont pas prêtes d’aller mieux
vu que j’ai de plus en plus de mal à en parler. La preuve: je me
coupe.
Tu penses que ça va s’arranger, que c’est
possible?
Je l’espere. C’est possible peut-être mais j’en sais franchement
rien.
Es-tu heureux(se)?
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Es-tu «bras baissé» ou «combattant(e)»contre
ce trouble, cette malade ?
Actuellement je suis bras baissé, puisque je pense que je suis
fichue, comme une drogue, une fois qu’on y a gouté c’est fini c’est
ancré dans la peau. Mais j’ai envie et je besoin de combattre parce
que je me dis qu’il reste peut être un espoir et que tout n’est pas
gaché.
Après avoir rempli ce questionnaire
Es-tu (selon toi) «Borderline»?
(que tu sois diagnostiqué(e) ou pas)
A)