La « parole des patients borderline, ex-borderline ou supposés »
que ceux-ci aient été diagnostiqués ou pas
Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie
-le point de vue du malade lui-même (enfin pourrait-on dire)
-le point de vue des proches (qui eux aussi souffrent)
-le point de vue du corps médical
C’est le décalage entre ces visions qui peut être fort intéressant pour tout le monde
D’autre part répondre à ces questions peut être un plus pour se tourner sur soi-même
Si vous ne voulez pas répondre à une question dites-le plutôt que laisser en blanc (ou mentir)
Dans le cas d’ex patient borderline répondez pour chaque question en terme d’évolution
Les « oui, non » … sont la pour guider, développez si possible
(mettre en Gras ses réponses pour les oui,non)
Votre prénom (en cas de publication en ligne de tout ou partie du questionnaire, désirez-vous qu’il soit confidentiel ?)
Leslie –non confidentiel-
Votre sexe et age (pour situer)
-masculin
-Féminin 26 ans
Etes-vous (selon vous) Borderline ? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A)Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B)Oui, Ca y ressemble bien
C)Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes (en fait, je n’ai pas de doutes, je ne pense pas l’être… seulement, les maladies mentales se recoupent en plusieurs points au niveau des manifestations symptomatiques, donc…)
D)Non car je suis guéri(e)
E)Non, et je ne l’ai jamais été (dans ce cas ce questionnaire pourrait ne pas vous concerner)
F)Je ne sais pas, pas la moindre idée
Si vous avez répondu « Oui » ou « peut-être », quel a été le déclic qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire ?
Envie de découvrir des choses sur moi, éventuellement.
Etes-vous diagnostiqué(e) Borderline ?
-Oui
-Non
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Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous ?
Retrait affectif et social ; incapacité à gérer les émotions ; interaction non contrôlée avec l’environnement ; hallucinations ; incompréhension du monde ; trop grande lucidité ; obsession morbide
Vous sentez-vous « comme tout le monde » ?
-Oui
-Non
-Pas vraiment, une partie de Moi, la partie physique est tout ce qu’il y a de plus classique, mais l’autre Moi, le Moi spirituel, est bien plus fascinant et diffère des autres.
Quand avez-vous pris conscience de votre « différence » ?
Aux alentours de 12 ans, mais je prends conscience maintenant –après suivi psychiatrique et souvenirs- que cela date de plus longtemps que ça.
Vous sentez-vous malade ? (qui n’est pas en bonne santé)
-Oui (que vous le soyez ou pas)
-Non (que vous le soyez ou pas)
-Je ne sais pas
En quoi vous reconnaissez-vous dans cette maladie ?
Peut-être dans cette instabilité émotionnelle…
-Oui
-Non
-De moins en moins
Vous sentez-vous esclave de vos émotions ?
-Oui
-Non
-De moins en moins
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les borderline ont une tendance biologique à réagir plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés pour de faibles provocations et prennent plus de temps pour récupérer »
-Oui
-Non
-Pas vraiment ; en effet, même si je ressens de manière plus intensive les émotions et sentiments, je récupère très vite.
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports humains "normaux" et donnent l'apparence ce ne pas ressentir l'éventail des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les ressentent trop.
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Avez-vous des sautes d’humeur fréquentes, intenses et imprévisibles ?
-Oui
-Non
-De moins en moins
Avez-vous des colères inappropriées ?
-Oui
-Non
-De moins en moins
Etes-vous du genre seul(e) ou entouré(e) d’ami(e)s, sortant souvent ?
Je veux être seule mais suis entourée d’ « amis»… je réussis néanmoins à ne pas me laisser envahir et ainsi à préserver mon besoin de solitude. De plus, je n’aime pas sortir trop…
Souffrez-vous de solitude ? (que vous soyez entouré(e) ou pas)
-Oui
-Non
-De moins en moins
Avez-vous des moments de dysphorie (sentiment de vide, contraire de l’euphorie) et quand ?
-Oui
-Non
-De moins en moins
Est ce que « ça se voit » quand vous n’allez pas fort ?
De plus en plus,
oui… surtout depuis ma dernière hospitalisation…. Je n’ai plus envie
de cacher mon mal-être.
Etes-vous capable de maîtriser votre flux émotionnel "quand il le faut" ?
-Oui
-Non
Avez-vous 2 vies ? Une vie lorsque vous êtes en société, et une autre avec des comportements très différents lorsque vous êtes seul(e) (sans "témoins") ?
Pas deux vies
dans ce sens là, mais une vie physique et une vie spirituelle ;
ou plutôt, un Moi qui vit la vie humaine avec travail, vie sociale
etc. et un Moi qui navigue dans une autre sphère. Les deux s’observent
mais n’interagissent pas vraiment entre eux.
Avez-vous une peur de l’abandon ?
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Si oui, cela va t’il pour vous au point de rester seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e) ?
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant perturbé, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" » ?
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade, un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui »
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Vous reconnaissez-vous dans les mots « homme enfant » « femme enfant » ?
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase ? « Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même "pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête »
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Etes-vous plutôt « solide » ou « fragile » (répondre sur le plan santé et sur le plan psychique)
Je suis fragile
sur le plan physique (plusieurs opérations, maux de tête fréquents,
etc.) mais solide que le plan psychique (ma raison est fondée sur
des arguments et des raisonnements quasi infaillibles et indépendants
de toute pensée dogmatique.)
Vous êtes-vous posé la question – pourquoi suis-je ainsi ?
Non, je m’en fiche…
ce qui m’intéresse plus est : que suis-je exactement et en quoi
cela peut-il être utile ?
Si oui d’après-vous quelles sont les causes de votre maladie ?
Y’a t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui vous caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédentes et qui selon vous à une importance sur la maladie ?
Après test de QI fait par un psy, il s’avère que j’ai plus de 130 de QI…… allez comprendre….
Avez-vous confiance en vous ?
-Oui
-Non
- De plus en plus
Est-ce que vous vous aimez ?
Oui, je m’aime
et ai beaucoup d’estime pour moi.
Vous sentez-vous « gentil(le) » ou pas et pourquoi ?
La seule chose dont je sois sûre est que je suis une personne fondamentalement gentille
Vous êtes vous déjà fait du mal ?
-Oui
-Non
Si oui, de quelle(s) manière(s) ? (que ce soit physiquement ou psychiquement)
-couteau, lames de rasoir, morsures au sang
-
Si oui, savez-vous pourquoi vous faites du mal ?
Douleur psychologique
trop grande… besoin de ne plus souffrir
Avez-vous des tendances suicidaires ?
-Oui
-Non
-Plus maintenant ou moins maintenant
Etes-vous déjà passé à l’acte ?
-Oui
-Non
-Oui
-Non
-De plus en plus
Votre entourage a quelle vision, image de vous ? « oh lui / elle, il / elle est …. »
‘elle a du mal à
s’ancrer dans la réalité… elle est impulsive… désorganisée,
enfant,…’
Est-il conscient de vos problèmes ?
-Oui
-Non
-Pas vraiment
Si oui, à quel point ?
Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi pourquoi les tenez-vous en dehors ?
Certaines personnes
de mon entourage commencent à comprendre que je suis malade, d’autres
non et préfèrent se dire qu’il s’agit d’un manque de volonté
de ma part pour m’intégrer dans la vie….
Si non, ne serais-ce pas un secret de polichinelle ? Vous leur cachez que vous avez un problème et eux cachent qu’ils le savent ?
Leur mentez-vous sur votre état ? Etes-vous un(e) menteur(se) ?
Je ne mens plus
sur mon état… néanmoins, il est vrai que j’ai le mensonge
facile… mais un mensonge à bon escient…
Si oui, pourquoi mentez-vous ?
Pour préserver et rassurer
Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice) ? (par exemple le fait de faire croire que vous n’avez pas de problème)
Oui, je réussis à manipuler les gens mais jamais à des fins malsaines ou malhonnêtes… ça m’amuse de voir l’emprise que je peux avoir sur certains, parfois.
Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la campagne de dénigrement ? (il est fou de dire que je suis malade) ?
Non
Si oui, pourquoi ?
Si non, est-ce uniquement parce que personne autour de vous n’a « vu » ?
Non, c’est juste parce que je n’ai pas honte de ce que je suis et parce que je commence à connaître très bien mon mal.
Comment sont vos proches avec vous ?
-Ils ne me protégent pas assez
-Au contraire, ils me surprotégent
-Ils me traitent d’une façon « normale » qui correspond à vos attentes
Voudriez-vous que cela change ?
Non, un équilibre
certain s’est instauré durant ces années… il est viable et
nécessaire dorénavant.
Comment etait votre enfance (toute petite enfance
- adolescence) (évènements marquants, rapports avec vos parents)
?
Enfant calme, introvertie, rêveuse,
pensive, raisonnable et raisonnée, sage.
Adolescente rebelle, fugueuse, malheureuse, morbide.
-Oui
-Maintenant Oui
-Non
-Pas vraiment
Si non ou pas vraiment, cela vient-il de vous ou d’entraves que vous subissez ou avez subis ?
Vous sentez-vous responsable de votre devenir ?
Oui, mais en se
battant et en sachant écouter les signes qui nous entourent.
Apprendre que votre état est le résultat d’une maladie et non de votre nature est-il une aide ?
Non, pas vraiment… ça me montre encore plus la vanité de la nature humaine et la bassesse de mon individu.
-Oui
-J’en ai l’intention
-Non et je n’en ai pas l’intention
Avez-vous été diagnostiqué(e) et quel(s) diagnostic(s) ?
Schizophrène
Etes-vous traité(e) chimiquement pour ce(s) diagnostic(s) ?
Oui
Si oui, par quel(s) catégorie(s) de médicament(s) ?
Zyprexa 7.5mg
Xanax 0.5mg
Deroxat ou Seropram
Tercian
laroxyl
Quel bilan feriez-vous de cette médication ?
Trop lourde… j’ai arrêté très vite pour ne pas me sentir dépossédée de moi-même.
Voyez-vous un thérapeute ?
-Oui
-J’en ai l’intention
-Je n’en ai pas l’intention
Si oui, pour quel type de thérapie et depuis combien de temps
-analytique (psychanalyse) par intermittence, mais depuis maintenant 15 ans
-comportementale
-comportementale dialectique DBT
-aucune
-Autre qui n’a rien à voir
Si vous êtes en thérapie, votre thérapie vous fait-elle du bien ?
-Oui parce que j’apprends beaucoup et que ce sont des moments très enrichissants.
-Non
-« bof »
Si vous êtes en thérapie, pensez-vous poursuivre la thérapie ?
-Oui
-Non
-J’hésite
Si vous comptez arrêter votre thérapie, allez-vous essayer « autre chose » ?
Je ne veux pas être guérie… la guérison me fait peur puisque je ne sais pas/plus ce qu’est qu’être ‘normal’… je ne me connais qu’avec la maladie.
Tout ce que je
suis a été construit par rapport/avec/sur ma maladie. Que
suis-je sans elle ?
Y’a t’il une lumière ?
Non… mais ce n’est
pas un drame pour autant.
Etes vous heureux(se) ?
-Non
-Oui
-Je suis sur le chemin
Je ne sais pas.
Je sais que cela peut paraître bizarre de ne pas pouvoir répondre
à cette question, mais je suis sincère… je n’ai absolument
aucune idée sur le fait d’être heureuse ou non.
Etes-vous « bras baissé » ou « combattant(e) » face à votre situation ?
Ni l’une ni l’autre. J’avance. Ce n’est pas un combat, je n’ai donc aucunement besoin d’avoir une attitude combattante.
Si « bras baissé », connaissez-vous le déclic qu’il vous manque ?
A)Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B)Oui, Ca y ressemble bien
C)Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes
D)Non car je suis guéri(e)
E)Non, et je ne l’ai jamais été
F)Je
ne sais pas, pas la moindre idée
Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer ?
Je ne pense pas l’être puisque je ne réponds pas à plusieurs critères avancés dans ce questionnaire.
De là à vous expliquer le pourquoi exact…peut-être parce que cette maladie me semble trop ‘humaine’ et je ne peux donc accepter d’en être atteinte.
réponses du : 23 / 02 / 03
77 questions