La " parole des proches
de patients borderline, ex-borderline ou supposés "
que ceux-ci aient été
diagnostiqués ou pas
Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie
Attention si répondre à ce questionnaire est trop douloureux pour vous, laissez tomber
Ne répondez qu’aux
questions pour lesquelles vous avez une réponse
Si vous ne voulez pas répondre
à une question dites-le plutôt que laisser en blanc (ou mentir)
Dans le cas d’ex patient
borderline répondez pour chaque question en terme d’évolution
Les " oui, non " … sont
la pour guider, développez si possible
(mettre en Gras
ses réponses pour les oui,non)
Le
prénom de la personne
Cat...
Son
sexe et age (pour situer)
féminin, moins
de 25 ans
Est-il / elle (selon vous) Borderline ? (qu’il ou elle ait été diagnostiqué(e) ou pas)
Qu’est
ce qui selon vous ne va pas chez lui / elle ?
Principalement ses relations
avec ses proches, particulièrement ses relations amoureuses car
elle a tendance à complètement s’isoler dans celles-ci pour
négliger ses amies et le reste de son entourage. Elle répond
également à pratiquement tous les critères d’une personne
dépendante. Aussi, elle peut camoufler son état aux gens
moins près d’elle, même à ses amies. Par contre dans
l’intimité, on dénote une hypersensibilité, une dépendance,
une vision du monde noir et blanc, le tout bon, tout mauvais.
Le / La pensez-vous " comme tout le monde " ?
Croyez-vous que cette personnes est malade ? (qui n’est pas en bonne santé)
Symptômes
A t’il / elle " globalement " des problèmes relationnels ?
Est-ce que vous le / la reconnaissez dans cette phrase ? " Les borderline ont une tendance biologique à réagir plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre part. Ils ont des " pic " émotionnels plus élevés pour de faibles provocationset prennent plus de temps pour récupérer "
Pensez-vous qu’il ou elle souffre de solitude ? (qu’il ou elle soit entouré(e) ou pas)
Est-il / elle en mesure de donner le change et de maîtriser son flux émotionnel "quand il le faut" ?
Est-ce que vous le / la reconnaissez dans cette phrase ? " Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais" " ?
Vous
êtes-vous posé la question – pourquoi est-il / elle ainsi
?
Oui, évidemment.
Si
oui d’après-vous quelles sont les causes de sa maladie / de son
état ?
Je suis d’accord avec
ce que j’ai lu, disant que c’est une mélange entre des prédispositions
physiques (sans aucun doute héréditaires dans son cas) et
une enfance difficile.
Y’a
t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui le /
la caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédentes
et qui selon vous à une importance sur la maladie ?
Je pourrais ajouter manque
de confiance envers les autres, se sent toujours traitée injustement,
incapacité à faire preuve de reconnaissance face à
nos efforts pour lui faire plaisir, relation bizarre face à l’argent
(peut dépenser des sommes considérables en une semaine pour
des vêtements mais en même temps n’a jamais acceptée
par exemple de payer pour les déplacements que je faisais strictement
pour elle). Elle aime recevoir, les cadeaux matériels sont très
importants pour elle mais en revanche elle donne très peu. En dernier
lieu, je pourrais ajouter une incapacité à éprouver
de la culpabilité face à ses actes, du moins à l’extérioriser
ou admettre ses torts. Elle se pardonne tout et se permet tout en évoquant
son enfance difficile et ses problèmes.
Estime de soi
Se
pense t’il / elle dans la moyenne coté intelligence ? (précisez
son degré d’étude ou de qualification si cela peut "
éclairer ")
Je répondrais
oui. Elle a souvent diminué mon intelligence face à la sienne.
Elle possède une diplôme universitaire dans le domaine de
la santé et occupe un bon emploi. Elle manque de confiance en elle
généralement mais je ne dirais pas au point de vu de l’intelligence,
même si elle semble parfois craindre d’être folle (schizophrène,
etc.)
Pensez-vous
qu’il / elle s’aime ?
En général
je répondrais non.
Est-ce
une " gentil(le) " personne ?
Aux yeux des autres,
elle est carrément une sainte. La douceur incarnée, la fille
parfaite. Maintenant que je comprends sa maladie je répondrais oui
également, même si je me suis souvent demandé comment
elle avait fait pour me mentir ou me faire certaines choses.
Savez-vous
si elle se fait du mal ?
Oui.
Si
oui, de quelle(s) manière(s) ? (que ce soit physiquement ou psychiquement)
Je parlais précédemment
du fait qu’elle se mange le bout des doigts jusqu’au sang. Après
notre première rupture, qui a coincidée avec le début
de sa prise de médicaments (Effexor), ses crises sont devenues beaucoup
plus violentes, voire haineuses. Elle a alors commencé à
se frapper, à me frapper et en quelques occasions elle s’est emparée
d’un couteau dans la cuisine, menaçant de se mutiler. Des idées
suicidaires sont également apparues. Ce qui m’a obligé à
partir car je devenais très affecté par tout cela et je me
sentais de plus en plus impuissant.
Si
oui, comprenez-vous un peu cette attitude ?
Après avoir lu
sur le sujet oui.
A t’il / elle des tendances suicidaires ?
Fait-il / elle (réellement) confiance aux autres (ou au moins à un noyau ?)
Elle ne voit plus sa meilleure amie de l’université, ni le reste de ses amies universitaires, pour des raisons obscures... Ses amies d’enfance (qu’elle ne voit pas très souvent) ont conscience qu’elle vit constamment les mêmes échecs dans ses relations amoureuses mais ne saurait être en mesure d’en dire plus. J’ai eu l’impression, en discutant avec elles, qu’elles commencent à saisir des choses mais qu’elles tentent de garder un pied à l’extérieur de tout cela. Il faut comprendre qu’elle choisit ses ami(e)s selon ses besoins et selon ce qu’elle veut entendre. Elle va fuir la compagnie des gens qui lui diraient la vérité ou lui parleraient de ses problèmes.
L’entourage est-il conscient de ses problèmes ?
Si
non, d’après-vous pourquoi il n’est pas conscient ?
Son entourage est plutôt
limité, elle alterne périodiquement le peu de gens qu’elle
fréquente et le fait qu’elle se réfugie toujours dans ses
relations amoureuses empêche l’entourage d’être conscient des
problèmes. Il y a aussi le camouflage et la dissimulation qu’elle
utilise en public.
Ment-il
/ elle sur son état ? Est-il / elle un(e) menteur(se) ?
Oui. Elle n’admet ses
problèmes que lorsque c’est à son avantage de les admettre,
par exemple pour expliquer un comportement répréhensible
ou se donner une excuse. Je lui ai souvent reproché de " mentir
comme elle respire ". Même lorsque la vérité éclate
au grand jour, elle ne veut pas l’admettre et cherche constamment des excuses
pour expliquer ses actes. Elle semble croire que sa maladie lui donne le
droit de mentir.
Si
oui, pensez-vous qu’il / elle lui est impossible de ne pas mentir ou est-ce
" calculé " ?
Il y a probablement un
mélange des deux.
Peut-on
le / la qualifier de manipulateur(-trice) ?
Je l’ai souvent accusé
de me manipuler et de manipuler des gens pour obtenir ce qu’elle désire.
Aujourd’hui, je sais que ca fait partie des caractéristiques des
" borderline " et qu’ils ne le font pas nécessairement de façon
préméditée ou consciente.
Utilise
t’il / elle la campagne de dénigrement ? (il est fou de dire
que je suis malade) ?
Oui, tout à fait.
Je l’avais remarqué au tout début de notre relation lorsqu’elle
parlait de ses relations précédentes, de son père
ou de ses amies universitaires qui ne la contactent plus.
Campagne
contre vous ?
À l’heure actuelle,
elle l’utilise contre moi. Il n’y a probablement rien que je ne lui ai
pas fait. Elle m’a souvent traité de fou, conseillé d’aller
voir un psy, accusé d’être violent, de ne penser qu’à
moi, de ne pas vouloir m’investir…
Comment sont ses proches avec lui / elle ? (vous et hormis vous)
Voudriez-vous
que cela change ?
Oui. Elle n’avancera
jamais tant qu’elle sera dans une relation ou le conjoint fait tout ce
qu’elle désire. Elle va donc toujours utiliser sa souffrance, la
pitié et la manipulation pour obtenir ce qu’elle croit être
bon pour elle. Je crois qu’elle a besoin de support mais aussi d’une mobilisation
de son entourage de façon à ce que tout le monde adopte
la même attitude à son égard. Son entourage doit
absolument connaître le diagnostic et trouver de l’information et
se renseigner à ce sujet.
Libre arbitre
Pensez-vous qu’il / elle est libre de prendre en main son destin ?
Apprendre
que sont état est le résultat d’une maladie et non de sa
nature est-il une aide pour vous ?
Probablement. Toute maladie
se traite. Aussi, j’avoue m’être senti, et me sentir encore coupable
face à l’échec de notre relation. Au moins, je peux expliquer
certains de ses agissements par sa maladie et me dire qu’elle n’a pas fait
ca volontairement contre moi.
Traitement
A t’il / elle consulté un ou des médecins pour ses problèmes ?
Voit-il / elle un thérapeute ?
Si il / elle compte arrêter cette thérapie, va t’il / elle essayer " autre chose " ?
Espoir
Où
le / la situez-vous aujourd’hui dans ce tunnel qui mène vers sa
guérison ?
Difficile à dire.
Je crois personnellement qu’elle devra en premier lieu travailler sur sa
dépendance pour finalement en arriver à vivre mieux et à
compter plus sur elle-même. Le fait qu’elle se soit fait faire un
diagnostic est certainement un premier pas, même si elle ne veut
pas encore l’admettre complètement. Peut-être que le fait
de venir sur ce site pourrait l’aider grandement et lui faire réaliser
qu’elle peut s’en sortir, qu’elle n’est pas seule.
Y’a
t’il selon vous une lumière ?
Oui. Il y’a toujours
une lumière même si on ne la distingue pas toujours.
Est-il
/ elle heureux(se) ?
Non. Sinon elle pourrait
l’être plus. Elle pourrait être l’artisan de son bonheur et
arrêter de penser que le bonheur réside dans le fait que quelqu’un
s’occupe d’elle.
Et
vous comment vivez-vous la chose ?
Ce fut extrêmement
pénible pour moi. Je croyais avoir rencontré la femme de
ma vie. Je peux dire que je l’ai aimé, et que je l’aime toujours
en dépit de tout. Tout cela est encore très frais et cette
histoire m’a amené à consulter moi-même un psychologue.
Je sais qu’elle m’a marquée pour la vie. J’en suis à l’étape
de pardonner, à elle et aussi à moi. J’essais d’aller chercher
le positif de cette histoire pour être capable de m’en servir dans
le futur.
Est-il
/ elle " bras baissé " ou " combattant(e) " face à sa situation
?
Je dirais " bras baissé
", dans le sens ou sa dépendance lui fait toujours remettre ses
combats entre les mains des autres.
Si
" bras baissé ", avez-vous une petite idée du déclic
qu’il lui manque ?
Une amélioration
de sa dépendance, de sa confiance en elle-même et envers les
autres, une stabilité qu’elle n’aura probablement jamais si elle
s’entête à ne jamais se donner de répit dans sa vie
amoureuse.
Après avoir rempli ce questionnaire
Cette personne est-elle (selon vous) Borderline ? (qu’elle ait été diagnostiquée ou pas)
réponses du : 29 dec 02
73 questions