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Trouble de la personnalité borderline état limite - "je lui ai dit".
Témoignage
Préambule:
Ce
témoignage est
celui de "lucas" qui
tombe
par hasard sur le trouble borderline et reconnait son amie. S'en suit
une
quête de connaissance puis différents contact avec elle pour
lui faire passer le message... Ce qui n'est pas chose simple comme
vous
le verrais
La lecture
de se témoignage
est très intéressant mais aussi touchant, et le fait que
son ami soit borderline ou pas n'est pas le propos, car cette
problématique
se pose pour n'importe quel problème psychique.
Témoignage:
Nous sommes le 14 mai. Samedi devant la télé. Je zappe. France 5. Emission sur la santé. Je l'attrape en cours. Le reportage se termine sur le témoignage de cette jeune femme, qui doit quitter un centre ou quelque chose dans le genre où elle était apparemment aidée. Ceux-là mêmes n'en peuvent plus. Trop fatigante ou quelque chose dans le genre. Je ne sais pas. J'ai pris le sujet en cours. Ce seront ses derniers mots… "Ils ne veulent plus de moi, je suis trop envahissante, trop demandeuse d'amour, je les étouffe. Je quitte le centre". Quelque chose dans le genre. Un déclic.
Retour sur
le plateau. L'animateur
évoque votre association, donne l'adresse de votre site internet.
Je mémorise, cours à mon bureau "aapel…aapel… ne pas oublier".
Je note sur papier l'adresse. Ouf.
Etat limite. Borderline. Connais pas. Je branche mon ordinateur. Je pense à elle… Et si… Je me connecte sur www.aapel.org. Je lis, zappe, clique, parcours en diagonale, reviens, relis, reviens, avance, clique, lis à droite, à gauche… Il y en a trop, tout est là. Le choc. Je sauve une page, deux, dix, bientôt 100. J'imprime pour lire plus près, plus vrai, je m'emballe, mon cœur s'accélère. Il faut que je me calme ; j'imprime ces pages, toutes. J'agrafe puis classe par sujet. Je me calme. Mais ne peux m'en empêcher : je lis et relis.
Je suis secoué. Bouleversé. La lecture est dure. Je relis 10 fois le même paragraphe, le même témoignage. Enfin la réponse. Pour moi aucun doute. Là, un témoignage d'une personne qui a le même prénom qu'elle. Ce pourrait être elle. Est-ce elle ? Je la vois, cela me bouleverse. Je l'entends.
Toutes ces
phrases anodines
me reviennent alors et me claquent à la gueule. Quelle connerie,
j'étais tellement ignorant ! Tout s'entrechoque. Tout est clair.
J'ai envie d'en parler, tout de suite, cela bouillonne, cela
m'étouffe.
Mais à qui ? Il faut que je me calme. Je reprends mon souffle. Toutes
ces questions auxquelles je n'avais rien sinon un silence accompagné
d'un regard avec cette infinie tristesse. Rapidement et souvent suivi
d'une
certaine agressivité : "C'est déplacé, on est pas
amis, même pas pote, alors… A quoi bon ? Cela ne te regarde pas".
Au
point d'en arriver à me poser des questions sur moi-même.
Que lui ai-je fait pour mériter cela ? Elle est victime, elle me
le fait bien ressentir, c'est ça, je dois donc être un espèce
de bourreau ; et moi qui croyais être un gentil gars, même
si j'ai mon aussi "mon" caractère, elle est si douce si sensible
que cela doit venir de moi. De ma
faute. Oui
c'est ça,
c'est mon sale caractère qui lui provoque cette angoisse et tristesse
que je perçois de plus en plus chez elle. Cela, c'était mon
sentiment il y a encore une semaine. Juste avant cette émission.
Le contexte
Nous travaiIlons au même endroit. Depuis deux ans. Elle était déjà là depuis 3 ans. Je l'ai tout de suite remarquée. Elle était "différente". Je ne savais pas encore à quelle point. Nous avons assez vite sympathisé. Nous avons 3 ans d'écart. Elle a 32 ans. Belle jeune femme d'origine <pays>. Très vite je lis en elle un "spleen" dans ses yeux. Elle doit être malheureuse me dis-je. Je veux comprendre mais elle évite toujours d'en parler. J'arrive un jour en plaisantant à savoir qu'elle a eu une relation chaotique avec son précédent conjoint (très violent). Je n'en saurais pas plus. Je me dis alors qu'elle est triste parce qu'elle est seule et qu'elle est un peu amoureuse de moi (aveux réciproques par la suite) mais frustrée par ma froideur (je suis déjà avec quelqu'un). Ca c'est au début.
Elle est
vraiment différente.
Ce regard triste, souvent. Ces absences en réunion de travaiI.
Ces étoiles,
toutes
identiques, qu'elle dessine pendant presque toute la durée de ces
réunions.
Un jour à
côté
d'elle, je prends mon stylo et je dessine une étoile à côté
des dizaines qu'elle a déjà dessinées. Elle a subitement
un geste de recul, très bref, comme si j'enfreignais sa feuille,
comme si je l'agressais. Je lui souris comme pour m'excuser ; elle me
regarde
puis sourit également. Je peux continuer à dessiner des étoiles
sur sa feuille. Elle a accepté. Elle plaisante de mes étoiles
mal dessinées puis tourne la feuille et là…sur cette autre
page, toute entière : des centaines d'étoiles identiques
recouvrant toute la surface. Je me dis "Elle doit vraiment
s'ennuyer
lors de nos réunions !"
Puis je n'y
ferai plus cas.
Jusqu'à cette émission.
Un jour nous discutons de nous (comme souvent, en plus je suis très égocentrique, séduire me plaît !), du fait que nos vies soient déjà réservées avec nos conjoint respectifs, etc., que c'est presque dommage (on s'entend pas si mal finalement), puis j'oriente la conversation sur elle, pourquoi elle semble triste parfois ou bien dans les "nuages" (je lui ai même dit un jour, exaspéré : "Je ne te comprends pas ! Où es-tu ? On a envie de te secouer ! Reviens sur Terre bon sang !" . Et elle de rester silencieuse. Silence frustrant et inacceptable pour moi. Je voulais tant savoir ! Pour vous situer, c'est comme si elle voulait dire quelque chose, cela je le ressens parfaitement, mais rien ne sort, et moi de mitrailler sans cesse pour savoir ! Cela en était épuisant ! Au début c'était charmant : je me disais : "Cette fille est secrète et réservée, n'aime pas trop se mettre en avant et parler d'elle, etc."
Elle rit
aussi, son rire
est beau, généreux et spontané. Comme celui d'une
enfant. Mais cela est curieux. Elle peut passer de cet état à
un regard lointain qui semble empreint d'une immense tristesse.
Et ce, dans
un intervalle
de quelques secondes. J'aimerais l'aider. Comment ? Je lui parle un
jour
lui demandant si c'était ma conduite de "fuite" puis "retour" de
ma part qui la perturbait. En effet ne craignant de tomber vraiment
amoureux
d'elle, j'ai joué le chaud / froid pendant un moment. Pour éloigner
ces sentiments naissants et malsains (elle est aussi avec quelqu'un
depuis
6 mois) qui ne devaient pas entacher nos relations professionnelles.
Elle
m'a reproché de prendre cette décision "seul" alors
que "l'on est deux" m'a-t-elle dit à plusieurs reprises.
La première fois ce "on est deux" m'a surpris. On ne vit
pas ensemble tout de même !
Il y a
environ deux mois
elle s'est mise à sangloter au téléphone alors que
je lui demandai qu'il fallait que l'on prenne du recul. Si j'avais su…
Je ne savais pas à ce moment là que mon attitude pouvait
provoquer un tremblement de terre intérieur avec des conséquences
potentiellement graves. Je savais qu'elle était extrêmement
sensible, ça oui, mais des gens sensibles il y en a bon sang ! En
plus j'ai à faire à quelqu'un d'intelligente, de brillante
(Bac+ x)
d'origine <pays>,
bilingue, alors on se dit volontiers que ces ... sont
possessives et par nature dotées d'un sale caractère !
Tout le
monde dirait cela
! Que de préjugés…
Donc je lui
demande si cela
est du à ma conduite.
"Si je
dois me confier
ce n'est certainement pas à toi" me répond-elle sèchement.
Elle a une nature difficile me dis-je, je plains son copain.
Je passe les hauts et bas qui ont suivi.
Un jour nous discutons. Elle me demande : "Est-ce que tu t'aimes ?". A ce moment là, je ne pense pas une seconde à elle. Je ne lui retourne même pas la question. Aveugle. Je ne pensais alors qu'avec mon ego et me dit "Elle doit être fascinée par ma personne, du fait que je suis bien dans ma peau, que je plaisante, etc. etc.". Aujourd'hui cette question fait écho dans ma tête en plus des autres paroles ou attitudes qu'elle a pu avoir :
Après le
choc de la
visite sur votre site (c'était le week-end dernier) il me fallait
réagir. J'avais donc constitué un dossier avec les copies
d'écran (de presque tout le site) et mis un peu d'ordre en classant
ce dernier par sujet abordé (général, témoignages,
thérapie, …).
La première
décision
a été de stopper net le différent "sentimental" que
nous avions depuis plusieurs semaines : en résumé on se faisait
la gueule réciproquement.
Je lui
annonce donc par téléphone
que je serai comme avant (avant notre chaos relationnel), sans plus
lui
poser de question sur nos sentiments puisqu'à l'origine de nos
"incompréhensions",
que pour moi désormais tout était clair (que nos vies sont
tracées avec nos conjoints respectifs). Elle semble soulagée
"Je suis contente, j'espère que cette fois c'est bien vrai !".
Oui, je la
rassure au maximum,
lui dis que j'ai eu un "flash" ce week-end et qu'il fallait que je lui
parle. Elle croit alors que je vais lui annoncer mon mariage ! Ce que
je
démens, prétextant que cette fois ça y était,
que j'avais bien décidé de changer mon comportement vis-à-vis
d'elle, que mes yeux s'étaient enfin ouverts et que désormais
nous aurions des rapports de collègue à collègue sains
sans plus s'immiscer dans nos vies. Bref je ne lui dit pas la
véritable
raison pour laquelle il faut (absolument) que je lui parle. Elle
m'avoue
:
"J'ai pensé sérieusement à quitter mon travail<luc> ; je n'en peux plus de cette angoisse tous les jours, d'aller au boulot avec l'idée que je te rende malheureux ; je ne vais quand même pas me mutiler ! Je culpabilise à un point que tu ne peux pas imaginer <lucas>. Tu me fais culpabiliser. Je suis ravie de ton 'retour'. Je suis contente. J'espère qu'il n'y aura plus de chamboulements".
Lorsque je raccroche le téléphone je suis vidé, tremble un peu aussi. Je suis soulagé de savoir qu'elle va bien, de la savoir là-bas, au boulot, de savoir qu'elle va (déjà) mieux après cette annonce d'arrêt des "hostilités" et du retour de la bonne camaraderie.
Je décide le lendemain de lui dire avec le plus de douceur possible et retenue que ça y est, que j'ai compris ce qu'elle avait. Que j'avais enfin la réponse aux questions sans réponse ; je n'en pouvais plus de mé-comprendre cette fille (ses comportements, ses ambiguïtés, son silence, ses humeurs changeantes, etc.) pour laquelle j'éprouve tendresse et complicité.
Je prends
mon dossier Borderline.
Je réfléchis une journée entière à savoir
comment j'allais aborder avec elle cela. Pas facile. Je décide de
ne pas prononcer le mot "maladie" ; je décide simplement de lui
dire que je sais désormais qu'elle va mal, qu'avec moi elle ne
peut plus masquer et se défiler. Je décide de lui transmettre
le dossier pour qu'elle se fasse elle-même son opinion. Car après
tout je ne suis pas médecin et en plus je peux me tromper (même
si cela pour moi c'est désormais une évidence). Je décide
que ce n'est pas à moi de porter un jugement. Je décide en
fait d'en dire le minimum, connaissant à présent l'origine
de sa fragilité pour ne pas la brusquer ou être trop maladroit.
Mais même le
minimum
ne fut pas facile.
J'ai pris soin de classer ce dossier dans un ordre assez précis, consignant la partie TS à la fin. J'ai mis en première page le message de P... "C'est difficile pour moi de lire tout cela…" et le message surligné de l'avertissement sur la pénibilité à lire ce qui suit, pour aller progressivement de la description générale du trouble vers les témoignages et les soins.
Donc je la
vois le lendemain.
Elle est inquiète. Je m'en doutais. Elle n'aime pas l'inconnu. Or
là précisément elle ne sait pas très bien pourquoi
et de quoi je vais lui parler (puisqu'il ne s'agit pas de mon mariage
!).
Je lui propose un café. On descend. On se dit 2, 3 mots ; je lui
confirme que ça y est, j'ai compris, qu'il faut que l'on parle.
Elle est blême et déjà ne veut plus de café.
Le ventre trop serré j'imagine. Mais je dois lui parler ; j'en ai
plus que besoin ! Alors j'insiste et nous allons vers un endroit
tranquille
pour parler. On s'assoit. J'essaye de lui faire dire "oui je suis mal
OU
ok tu sais désormais OU aide-moi". Que nenni. Rien de cela. Elle
s'emporte : "De quel droit tu me poses ces questions ?
On est
pas amis, même
pas potes.". Et moi de lui répondre : "Il n'est pas question
de droit, mais de devoir". "Je sais que tu es mal, qu'une
angoisse
est en toi". Je prends deux/trois exemples, celui des réunions
où elle "n'est plus là". Mais je repense au dossier. A ce
que j'ai pu lire. Que l'on ne peut pas avoir une discussion
constructive
avec une personne Borderline sur sa propre personne. Je m'en rends
vite
compte, elle s'énerve et est empreinte en même temps d'une
grosse angoisse. Je lui demande : "Tu as peur là, en ce moment
?" . Elle répond : "Oui, là franchement j'ai peur".
Puis elle me
parle - de
sa propre initiative - d'une rupture difficile (celle d'avant le gars
violent)
où après <x>
années de vie commune avec un type, celui-ci a rompu sèchement
par téléphone. Elle se rappelle encore par cœur de sa dernière
phrase. Elle le vivra très mal, elle me dit qu'elle a fait de
l'analyse
suite à cette épreuve. C'est la première fois qu'elle
me parle de cela, de quelque chose d'aussi personnel, et sans que je
lui
demande ! Car pour introduction je lui avais bien dis que je lui
demanderai
rien d'ordre privé, sentimental, sinon elle se serait bloquée
d'entrée. Et puis ce n'était pas le sujet.
Mais je
n'insiste pas, je
lui dit "Cela ne me regarde pas. Je ne veux pas fouiller dans ton
passé.
Je veux te parler d'un mal en toi, qui t'est intrinsèque et va
au-delà
de cette expérience douloureuse. Je veux te parler de tes angoisses,
de tes vides, de la tristesse que tu dégages".
Jamais je ne
prononcerai
le mot "Etat limite" ou "Borderline" ou "maladie". Je lui lance à
plusieurs reprises que je veux l'aider. Que désormais je ne la
laisserai
plus (tomber), que je la comprends (mieux).
J'essaye de
la rassurer.
Cet
échange n'a pas duré plus de un quart d'heure mais à
la fin j'étais vidé.
"Si tu
m'aimes bien <lucas>,
laisse-moi. Je suis heureuse dehors [hors
du
travail], j'ai mon copain et même si j'ai des angoisses
je suis comme cela depuis toute petite ! cela fait ma
différence,
ma sensibilité, c'est ma nature même si je dois le payer après
coup."
Certains de ses propos étaient plus ou moins inappropriés, notamment lorsque lui disant que je voulais l'aider, elle me répond : "Mais moi je n'ai pas de mission, je n'ai aucune mission". Je pèse désormais tout le poids de ce propos.
La seule chose d'elle dont elle parle relativement facilement est sa surémotivité. Elle sourit même lorsque je lui dis "Je vois bien que tu es hypersensible, hyperémotive et que cela t'handicape". Elle sourit car pour elle cela fait partie de son charme, c'est comme un atout. Sa différence (à l'image de sa double culture) lui plaît ; en tout cas c'est ce qu'elle dit.
L'objectif pour moi était dans un premier temps d'y aller tout doux pour une double raison :
Au bout de
quelques échanges,
rapidement, j'ai su qu'elle ignorait son état dit "Borderline" puisque
pour elle tout est de l'ordre de sa "nature". Donc je prends du même
coup conscience d'une difficulté supplémentaire.
Je lui
indique que je lui
ai apporté un document qui pourrait peut-être répondre
à ses interrogations, l'aider à résorber sa souffrance,
mieux comprendre ce qu'elle a. Nous remontons. Je lui dis de
m'attendre
quelques instants. Je reviens et je lui tends la pochette :
"Non, <lucas>.
Si tu m'aimes bien laisse-moi, je ne suis pas prête. Pas maintenant.
Je sais que tu es là maintenant. Laisse-moi l'initiative"
Elle me redonne la pochette. Elle rajoute, en partant vers son bureau,
les yeux au bord des larmes, "Je ne peux pas. Pas maintenant, sinon
demain je ne pourrai pas… sinon demain je ne suis plus là".
Je suis
bien entendu choqué.
Je m'en retourne sans rien dire à mon bureau, lessivé. Je
me prends ma tête entre les mains : "Putain, que faire, que faire
?". Ne pas la rappeler tout de suite. J'attends une heure
environ.
Je la rappelle pour savoir si cela va mieux. Au son de sa voix, ça
a l'air. Elle plaisante même ! Quand je lui dis "Pourquoi as-tu
peur de lire ce document ?! Pourtant tu es <xxxxx>,
les bouquins et l'info c'est... ! Je l'ai récupéré
sur Internet ; tu préfères que je te donne l'adresse ?",
elle répond : "Oui c'est vrai je suis <xxxxx>
mais spécialisée en <yyyyy>
!"
Elle
enchaîne : "C'est
ça, si tu veux me cataloguer, libre à toi ! Je suis schizo,
névro, je suis ce-que-tuveux ! Si tu veux me cataloguer !"
Je lui
réplique qu'il
n'est pas question de la cataloguer, qu'elle est pour moi la même
qu'hier.
La suite (toujours environ une heure après notre entrevue, au téléphone) est intéressante :
Sur le test
des 13 points
je trouve chez elle, en toute objectivité, 6 points récurrents
et
réguliers (sur une année). Et je ne compte pas les "colères"
dont un jour elle m'a dit "Si je me mets en colère je peux être
très violente" car je n'en ai pas la preuve de mes
yeux
ni les comportements impulsifs même
lorsqu'elle me dit "Un de mes défaut est le fait que je dépense
mon fric à acheter plein de trucs, je dépense tout ce que
j'ai".Ces 6 points sont un constat pour moi de ce que je peux
voir
et connaître sur notre lieu de travail. Elle a toujours refusé
que l'on se voit (même un court instant) en dehors !
Donc il est
probable qu'il
y ait d'autres points mais seulement visibles en "privé".
C'est pour
tout cela, fatigue
en plus, qu'aujourd'hui, près d'une semaine après ce "choc"
je vous écris car je suis quelque peu désemparé. En
effet, vous seuls, spécialistes pouvez me conseiller dans l'action
à mener ces tous prochains jours. Qu'entend-elle lorsqu'elle
dit qu'elle n'est pas prête ?
Gagner du
temps ? Vous l'aurez
compris à la lecture de mon témoignage : je tiens à
cette personne, mais plus que tout, je suis inquiet. Tout me laisse
craindre
un dérapage de sa part. Ces fameux "signes" que vous évoquez
dans votre site, je les ai vus, ressentis, entendus. C'est pourquoi
j'ai
essayé au maximum de la rassurer, de lui dire : ça y est,
je sais ce que tu as. Maintenant je vais t'aider. Le plus formidable,
pardonnez
moi cette émotion, c'est que je pense, connaissant son humour mais
aussi sa finesse et son intelligence, qu'elle a compris qu'il
s'agissait
d'une maladie. Elle a eu peur du mot que j'aurais pu prononcer, et ça,
j'en suis sûr. Elle a compris lorsqu'elle me dit : "Ok
<lucas>, laisse-moi
du temps, je ne suis
pas encore prête. Je sais que tu es là maintenant".
Aura-t-elle
la force de venir
vers moi pour en savoir plus, pour lire ce dossier ou aller sur votre
site
?
Je vous
liste ci-dessous
les questions importantes que je me pose aujourd'hui (je
précise
que je suis le seul de son entourage professionnel à connaître
son trouble potentiel) :
(le prénom a été remplacé)
AAPEL
-
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Mise
en garde:
Toutes
les informations
présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre
une maladie pour le moins
"particulière"
et déroutante
Mais
aussi et
surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas.
En tous les cas, il est INDISPENSABLE
d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste
de la maladie pour confirmer
ou infirmer
un diagnostic
Quoiqu'il
en
soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer
le "bon" traitement à chaque malade
Dernière mise à jour 2020