Préambule:
Le propos de ces pages n'est pas de dire que la situation n'est que sombre, voire "noire".Témoignages
Il y a bien sur d'excellents thérapeutes, il y a bien sur des personnels soignants connaissant la compassion, il y a bien sur aussi de très nombreux patients qui croisent de vrais humains, néanmoins il ne faudrait pas croire que "tout est globalement rose".Hélas non !
Il existe nombre de situations dramatiques et l'objet de cette page n'est que de "remettre les pieds sur terre" celles et ceux qui vivraient sur une planète idyllique.
...Planète sur laquelle la souffrance des personnes avec un trouble borderline serait prise en compte à hauteur de l'enfer qu'elles vivent, une planète où ils n'auraient pas à se battre des années pour obtenir des diagnostics, une planète où ils seraient dans un rapport d'égal à égal avec leur thérapeute, une planète où on prendrait le temps de répondre à leurs questions sur leur(s) pathologie(s), une planète où ils seraient en droit d'avoir le meilleur traitement possible !Précision supplémentaire, le propos des témoignages publiés ici n'est pas de présumer de tel ou tel diagnostic mais d'illustrer ce que peut-être la relation patients vs soignants ou proches vs soignants dans ce qu'elle a de "pire"
B.A lire
"Le dernier psy que j'ai vu m'a rit au nez lorsque je lui ai parlé du trouble Borderline, en me disant que si j'étais réellement Borderline, il aurait peur de moi et ne me recevrait pas dans son cabinet"J.
"Comme mon médecin refusait de me mettre dans une "case" (je lui ai demandé à plusieurs reprises de me dire ce que j'avais et si cela portait un nom!!) ...j'ai fait mes recherches et suis tombée "par hasard" (mais pas tout à fait!!) sur votre site et que ça fait du bien!!!"B.
"… la première visite c'est bien passée et j'ai été orienté chez un psychanalyste...plus je parlais de moi et plus j'avais l'impression de m'enfoncer… puis je suis devenu très demandeur de diagnostics... j'ai accepte plusieurs hospitalisations. A la sortie je pensais être perdu mentalement, le rapport d'hospitalisation disait que je souffrais de trouble borderline et que j'étais psychotique hypocondriaque??? on ne m'a jamais dit comment se sortir de là, à part "prenez votre traitement " ...
un jour un autre psy m'a dit que j'étais alcoolique et voulait me mettre en cure, pour lui l’abstinence était le moyen de guérir des autres troubles… Aujourd'hui après ma dernière hospitalisation les psys que je vois me parlent de névrose d’angoisse. Je leur ai demandé si j’étais vraiment borderline, ils ne "pensent" pas et refusent de poser un diagnostic"J.
"Je rencontre des difficultés avec les assurances pour mise en jeu de garanties incapacité. J'ai été plusieurs fois confronté à des expertises effectuées par des psychiatres qui ne reconnaissent pas le syndrome borderline comme une maladie"C.
"J’ai 25ans… mon médecin généraliste me réfère à un psychiatre. Ce dernier me déclare atteinte de TPL…. Je me sens même presque soulagée… Mais voilà que je désenchante. Le psychiatre me suggère fortement de n'entreprendre aucune thérapie et d'attendre mes 40 ans puisque les symptômes tendent à diminuer avec le temps et la maturité. Il me prescrit du s... et me souhaite bonne chance"D.
"A votre question "qu'est ce qui pourrait me permettre d'affirmer que je ne peux pas souffrir d'un trouble borderline ?" je peux répondre que en dix ans de psychothérapie avec des psychiatres différents, je pense qu'on m'aurait identifié comme telle, car je n'ai pas envie de commencer à penser que je suis victime d'une erreur médicale… Aucun thérapeute ne comprend vraiment ce dont je souffre… J'ai mis le mot "psychiatre" sur un piédestal, pourquoi je ne sais pas... Et en quelques rdv, cette psy a détruit l'image que j'avais des thérapies, des psychiatres en général... Avant même d'en avoir vu un, j'avais une totale confiance pour les psychiatres. A cette époque, je me disais qu'il suffirait juste qu'il me voit pour qu'il comprenne mon problème. Bon, j'ai un peu évolué depuis cette période"S.
"Ma soeur se voile la face par intermittence, un jour elle admet qu'elle est malade et un autre que ca va. Effectivement elle fluctue d'un jour à l'autre, noir ou blanc.Elle n'accepte pas vraiment d'aller voir quelqu'un, elle a déjà fait des séjours en HP et ne veut plus y mettre les pieds, elle se sent incomprise par les médecins"E.
"J’ai vu 18 psys dont un qui y a fait une allusion au trouble, mais ne préférant pas me mettre dans une case, il a laissé tomber, mais pas moi, je dirais alors que oui quand même, je suis diagnostiquée. Une pseudo borderline en quelque sorte"G.
"A la demande de mon médecin, j'ai consulté un psychiatre. Celui-ci me dit que je n'ai rien à part un problème dans l'enfance. Il me renvoi avec des petits tests à faire!!!! Il m'a tellement manqué de respect que je n'ai meme pas pu lui parler du trouble borderline, de toute façon je ne voyais aucune ouverture de ce médecin. Ce psychiatre doit renvoyer son analyse à mon médecin. Qui va t-elle croire? Pourtant je sais que ce trouble correspond beaucoup à moi. J'ai l'impression de me battre pour être diagnostiquée, c'est vraiment incroyable. C'est moi qui doit informer le médecin et lui dire quoi faire !"S.
"Je vous écris aujourd'hui concernant ma mère qui souffre depuis plus de 10 ans de troubles psychologiques nettement apparentés aux symptômes que vous décrivez ...Toute notre famille est convaincue que ma mère souffre d'une pathologie du type borderline… face à quoi les médecins semblent fermer les yeux. Nous sommes totalement démunis après déjà de longs mois de lutte : hospitalisations en milieu psychiatrique...etc, rien n'y fait. Nous considérons qu'il s'agit d'une non assistance à personne en danger : Les médecins refusent d'accepter nos témoignages, refusent l'idée d'un diagnostic et ainsi, aucune amélioration n'a lieu"M.R.
"Je crois avoir découvert que mon fils de 38 ans est « état limite »… il est actuellement suivi dans une association pour alcoolisme… je crains le pire pour lui… Il m’a été conseille de le laisser tomber mais je sens que cela ne l’aiderai pas, au contraire…"D.
"je suis allé consulté et le psychiatre m'a diagnostiqué borderline au bout de 5 minutes"M.
"Ma cousine de 18 ans était BORDERLINE, j'utilise le passé car elle s'est suicidée... Quand j'ai su son suicide j'ai eu un grand choc, elle m avait promis qu'elle ne le ferait pas... je m'en veux, j'ai découvert votre site trop tard".
C.
"Avant tout, je tiens à préciser que j'ai été diagnostiqué "traits de personnalité limite" il n'y a que 3 semaines de cela pendant une hospitalisation suite à une tentative de suicide. En lisant votre site, j'ai vraiment compris que je me reconnaissais dans plusieurs points. Cela m'a aidé à comprendre pourquoi je me trouvais pas normal et pourquoi je m'auto-mutilais depuis l'adolescence ainsi que de repousser toutes les personnes que j'aimais sans trop savoir pourquoi"G.
"Je pense être borderline mais ma thérapeute refuse de me donner tout diagnostic…Que puis-je faire ? Je ne sais plus quoi faire pour me soigner ?"D.
"Mon fils aura bientôt 16 ans. Depuis bientôt 1 an, il souffre énormément. Je crois qu'il a le trouble de personnalité état limite. Il a fréquenté l'hôpital psychiatrique pour une période de 4 mois, malheureusement ceux-ci n'ont pas pu l'aider. Découragé, mon fils a cessé d'y aller"L.
"Il me semble que mon père était borderline mais je n'en suis pas sure... il a mis fin à ses jours il y a 1 an 1/2 et je voudrais savoir comment être sur qu'il était cela..."R.
"Par qui, ou, comment, faire reconnaître médicalement que je suis bordeline, et non pas comme le dit mon psy "oui, peut-être, mais c'est rien du tout" ? "N.
"Mon medecin ne veut pas m'expliquer ma maladie car il dit que je pourrais l'utiliser, soit en positif ou négatif avec mon entourage"A.
"Elle est diagnostiquée « État limite » depuis près de 3 ans. Elle consulte, Psychiatre et Psychologue depuis 5 ans. Cela a pris 2 ans et 3 psychiatres pour enfin avoir un bon diagnostic, le premier diagnostique étant Schizophrènie"F.
"Notre fille de 19 ans est diagnostiquée Borderline, elle a un suivi irrégulier avec une grande difficulté à suivre son traitement médicamenteux. Après un séjour dans une clinique spécialisée pour ado dont elle a été exclue, elle est errante et se met de plus en plus en danger. Comment faire pour qu'elle arrive à voir régulièrement son psychiatre?"A.
"Suivie depuis plus d'un an dans un CHU, je suis diagnostiquée "bipolaire" par un spécialiste des troubles de l'humeur. Celui-ci réfute la possibilité que je sois borderline, alors même que je lui dis et lui répète que je me reconnais complètement dans les symptômes de ce trouble. Pourtant, mon psychiatre est jeune!!. Parallèlement, je suis suivie pas une psychologue qui dépend elle aussi de l'hopital et qui , sans le dire, soigne mes symptomes de borderline !!
Bref, personne ne souhaite vraiment qualifier ma maladie et j'en souffre beaucoup ! Aussi, je fais mes recherches toute seule et c'est très dur."X.
"Je ne sais pas si je suis borderline. Je pense que oui mais ma psychiatre se refuse à me donner un diagnostic :comment dois-je faire ?"M.
"Je ne sais plus où j'en suis, je ne sais même plus qui je suis, j'ai refais une violente crise ce week-end dont je sors fatiguée, désorientée et j'ai peur de la prochaine, je suis mariée et j'ai trois enfants, je ne sais pas si je suis borderline ou bipolaire ou folle, mais j'ai besoin d'aide, merci"S.
"... mon ex-ami, lui, maniaco-dépressif, mais partiellement soigné, correspond totalement à la description mais refuse de regarder la maladie en face bien qu'il soit dans une grande souffrance. Il est en déroute totale, avec son banquier, ses employés le quittent, l'automobiliste qui le gene sur la route est poussé dans le fossé, les personnes qui font la queue au cinéma sont des imbéciles, enfin personne ne fait rien de bien, que me conseillez vous de faire ? Quelle attitude dois je adopter ? Si j'écoute mon médecin, il me conseille de le laisser dans cet état, mais je trouve quand même cela un peu trop facile."M.
"Est ce que par exemple le fait d'aimer dormir avec une peluche ou d'aimer regarder des films de dessins animé de Walt disney a rapport avec la maladie ?" (AAPEL: J'ai trouvé cette question très mignonne")J.
"... Elle a été diagnostiquée Borderline. Ce n'est pas le fait de la durée du traitement mais de l'accueil qui a été pour le moins réfrigérant et je ne pense pas qu'elle veuille y retourner. De plus, et en accord avec elle, j'ai attendu que ce médecin sorte pour lui demander simplement ce qu'il pensait de l'état de ma fille ; le contact a été très bref et très froid et en clair il m'a indiqué que je lui faisais perdre son temps !!!"L.
"Avec sa TS, ma vie s'est arrêtée : Pour protéger mon fils, j'ai dû déménager en dépit de mes sentiments et de l'amour que je garde pour mon ami. J'ai oublié de prendre soin de moi : j'ai fait hospitaliser mon ami, je me suis occupé de sa situation professionnelle, de l'appartement, de ses amis, de ses finances, de ses besoins affectifs, de la recherche d'une clinique compétente. Au milieu de tout ça, PAS UNE SEULE PERSONNE ne m'a expliqué dans quel contexte je me débattais, ni contre quoi je me battais. Personne ne s'est préoccupé de ma situation affective, ni de savoir si moi, je n'allais pas sombrer dans le même désespoir que lui... Aujourd'hui, il me hait, me reproche de l'avoir fait interner, de l'avoir "abandonné". Je l'aime toujours, mais ne peux plus l'approcher sous peine de rejet. Nous ne pouvons plus communiquer"J.
"Je suis la mère d'une jeune femme atteinte de ce trouble. Je ne sais plus gérer ses envies suicidaires et ne trouve aucune réponse du corps médical"P.
"Depuis environ 15 ans, A… souffre de troubles qui, je le sais aujourd'hui, le diagnostic ayant été posé, sont ceux d'une personne borderline. Première hospitalisation en milieu psychiatrique avec comme diagnostic "dépression grave" !
Cela n'a rien arrangé à sa sortie. Bourrée de médicaments et de neuroleptiques, avec des crises atténuées mais toujours présentes et aussi fréquentes
… Elle était suivie par un médecin psychiatre qui ne s'intéressait grosso modo qu'à ce qu'il se passait dans notre lit.
…Le fait, sans doute, le plus dur à avaler, c'était et c'est toujours, de passer pour un imbécile aux yeux des gens extérieurs
Aujourd'hui, elle est à nouveau hospitalisée suite à des auto-mutilations répètées et le verdict est enfin tombé : borderline.
Nous avons du attendre 15 ans pour le savoir !"E.
"J'ai essayé d'en parler au médecin traitant mais il n'y a pas moyen d'obtenir une aide de sa part afin d'aiguiller le malade vers un traitement adapté. Que peux-t-on faire pour aider le malade qui se renferme de jour en jour et à qui on ne peut plus adresser la parole ? Comment l'aider ????"C.
"Voir un psy..dans ma situation c'est impossible. Mes parents refusent l'idée que j'aille mal, alors le psy vous pensez bien...J'ai pensé à en voir un sans leur dire, mais pour ça il me faudrait de l'argent que je n'ai pas, et je devrais pouvoir sortir de chez moi, ce qui n'est pas le cas"...
Vous voulez aussi témoigner ?
Merci de lire code de déontologie des médecins
Compétence des psys ?
Droit à la maladie et dignité
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Mise
en garde:
Toutes
les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à
comprendre une maladie
pour le moins "particulière" et déroutante
Mais
aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades
ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin
psychiatre
et ou psychothérapeute spécialiste
de
la maladie pour confirmer ou
infirmer un diagnostic
Quoiqu'il
en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade
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dernière mise à jour 2019
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Auteur Alain Tortosa, fondateur de l'aapel
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