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Trouble
borderline
Avis
sur le film
"Une vie volée" de J.
Mangold
Ce film est
un voyage initiatique,
un "film de formation". Susanna a 17 ans, elle ressent comme un
malaise
diffus, une souffrance, une différence en elle qui la rend "inapte"
à la vie. Elle va découvrir au fil de l'histoire à
mieux gérer ses comportements pathologiques, sa relation au monde
et aux autres.
Est-elle
borderline? Pour
moi, cela ne fait aucun doute, et je pense que beaucoup d'entre nous
se
reconnaîtrons dans ses idéations suicidaires,
son impulsivité
autodestructrice,
son intense sentiment de vide,
sa
mise en échec scolaire, sa quête de reconnaissance et d'amour…
Son côté bohême…
Pourquoi ce
film m'a-t-il
paru percutant ?
Parce que,
comme Susanna,
j'ai du me laisser emporter par le courant et toucher le fond pour
comprendre
qu'il ne faut pas se complaire dans la maladie. Oui, le borderline
peut
se sentir différent, plus riche, plus intéressant que les
autres, "éveillé". Mais il doit comprendre aussi que la guérison
ne lui enlèvera pas cette richesse.
Et non,
penser au suicide
ne vous met pas automatiquement dans le camp des grands philosophes et
des artistes maudits. Nous avons tous à un instant la tentation
de franchir la frontière ("borderline" en anglais) entre la raison
et la folie. Ce film nous montre simplement que cette frontière
est peut-être plus ténue que nous ne pensons, qu'il est parfois
plus confortable de rester du côté obscur mais qu'il est possible
de revenir dans la lumière si l'on en a la volonté. Pour
cela, il faut se détacher "affectivement" (oui, oui) de sa
maladie, et cesser de la chérir.
Voilà pour moi ce que Susanna veut dire à la fin du film : elle est "guérie" dans le sens où elle connaît son trouble et a décidé de lutter contre. Cela peut signifier compter jusqu'à cent avant d'avaler un tube de comprimés, apprendre à gérer le flot parfois impétueux de ses émotions…
D'aucuns diront que ce film est une bluette sentimentale peu réaliste. Ce n'est pas totalement faux, et guérir d'un BPD après 18 mois de thérapie peut sembler optimiste. Mais qui aujourd'hui demande à un film hollywoodien de représenter la vraie vie ? Pour ceux qui souhaiteront avoir une version moins édulcorée du "voyage" de Susanna à travers les méandres de la maladie, je conseille le livre dont le film est tiré : "Une vie volée" par S. Kaysen ("Girl, Interrupted"en version originale)
Le message
est optimiste,
mais l'optimisme n'est pas un défaut. Si vous avez 17 ans, si vous
vous sentez perdu(e), seul(e), si vous pensez souffrir de BPD,
partagez
la découverte de Susanna et suivez-là quelques instants :
il vous restera sans doute au moins une petite rengaine des Sixties…
Si par
contre vous cherchez
dans ce film des explications sur le syndrome, vous ne les trouverez
pas.
Le témoignage ne Susanna n'est pas didactique, et j'ai bien peur
que le message du film reste flou et hermétique pour les proches
des malades. A vous de voir !
Agnès
Vous pouvez
commander
ce film depuis notre site chez notre partenaire amazon
Pour une
vision plus sévère
et extériorisante du
trouble,
vous pouvez regarder le film "37°2
le matin"
AAPEL
-
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Mise
en garde:
Toutes
les informations
présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre
une maladie pour le moins
"particulière"
et déroutante
Mais
aussi et
surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas.
En tous les cas, il est INDISPENSABLE
d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste
de la maladie pour confirmer
ou infirmer
un diagnostic
Quoiqu'il
en
soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer
le "bon" traitement à chaque malade
Dernière mise à jour 2020