La thérapie comportementale dialectique (DBT) est un traitement cognitif comportemental complet pour les troubles mentaux complexes et difficiles à traiter.
A l'origine développée pour traiter les individus chroniquement suicidaires, la thérapie DBT a évoluée en un traitement pour les individus avec le trouble de la personnalité limite (borderline). La DBT a été depuis adaptée pour d'autres troubles comportementaux apparemment intraitables impliquant la dérégulation émotionnelle, y compris la dépendance de substances chez des individus BPD ainsi que l'hyperphagie (frénésie de nourriture), à d'autres populations cliniques (par exemple, les dépressifs, les adolescents suicidaires), et dans une variété de paramètres (par exemple, hospitalisation, hospitalisation partielle, expertise).
La thérapie DBT est basée sur un déficit combiné des possibilités et des modèles de motivation du trouble BPD qui indique que:
(1) les gens
avec le BPD ont un manque important de capacités interpersonnelles,
maîtrise d’eux mêmes (maîtrise émotionnelle y compris) et tolérance à
la souffrance, et
(2) aussi
bien les facteurs personnels qu’environnementaux bloquent souvent
et/ou entravent l'utilisation des connaissances comportementales que
les patients ont, et renforcent les comportements dysfonctionnels.
La DBT combine des stratégies basiques de thérapie comportementale avec des pratiques orientales de conscience de l’instant présent (*), résidant dans une vue globale dialectique englobante qui souligne la synthèse des opposés. Le terme dialectique est également censé traduire aussi bien les tensions multiples qui coexistent dans une thérapie avec des patients borderline suicidaires que l'accent sur la DBT pour améliorer les modèles de pensée dialectiques pour remplacer la pensée rigide et dichotomie. La dialectique fondamentale dans la DBT est entre la validation et l'acceptation du patient qui sont simultanément dans le contexte de les aider à changer.
Les procédures d'acceptation dans la DBT incluent la conscience de l’instant présent (*)(par exemple, attention au moment présent, assumant une position non-de jugement, se concentrant sur l'efficacité) et une variété de validations et de stratégies stylistiques basée sur l’acceptation.
Les stratégies de changement dans la DBT incluent l'analyse comportementale des comportements inadaptés et des techniques de résolution des problèmes, y compris apprentissages d’aptitudes, gestion d'imprévus (c.-à-d., renforceurs, punition), modification cognitive, et stratégies basées sur l’exposition.
En tant que traitement complet, la DBT couvre les cinq fonctions suivantes:
Origines de la DBT.
La DBT est
né à la fin des années 70 d’une série de tentatives ratées
d’application des protocoles standards de thérapie comportementale et
cognitive sur
des patients suicidaires chroniques. Ces difficultés incluant:
En premier des stratégies qui reflètent la validation et l’acceptation radicale des capacités actuelles du patient et des fonctionnements comportementaux ont été ajoutées au traitement. La synthèse de l’acceptation et des changements au sein du traitement en tant qu’un tout et dans chaque interaction du traitement a conduit à ajouter le terme "dialectique" au nom du traitement. Cette emphase dialectique réunie à la fois dans la DBT les "technologies du changement " basées sur les deux principes de théories d’apprentissage et de crises mais aussi les "technologies de l’acceptation " (pour ainsi dire) tirées des principes des pratiques contemplatives occidentales et orientales du Zen.
En second lieu, la thérapie en tant que tout a été divisée en plusieurs composantes différentes, chacune se concentrant sur un aspect spécifique du traitement. Les composantes chez les patients DBT non hospitalisés sont extrêmement structurées en formations de capacités individuelles ou en groupe (pour augmenter les possibilités), psychothérapie individuelle (abordant la motivation et le renforcement des capacités), et contact téléphonique individuel direct avec le thérapeute (pour aborder l’application de méthode d’approches (*).
Troisièmement, une réunion de consultation / équipe spécialement concentrée pour maintenir les thérapeutes motivés et leur permettre de fournir un traitement efficace.
Etapes et cibles comportementales dans le traitement par thérapie DBT.
Pour la première Etape, l’objectif principal est de stabiliser le patient de parvenir au contrôle comportemental. Les cibles comportementales dans cette étape initiale du traitement inclue: diminution des menaces sur sa vie, comportements suicidaires (par exemple, actes para-suicidaires, incluant les tentatives de suicide, fort risque de plans et de menaces d’idéation suicidaire), diminution des comportements interférant avec la thérapie (par exemple, rater ou arriver en retard à un séance, coups de téléphone à des heures déraisonnables, pas de réponses à des appels téléphoniques), diminution des comportements interférant sur la qualité de vie (exemple, réduction des modèles comportementaux suffisamment sérieux pour interférer considérablement avec toute chance d’avoir une qualité de vie raisonnable (exemple, dépression, dépendance de substances, sans abri, régulièrement sans emploi), et augmentation des compétences comportementales (exemple, capacité de régulation des émotions, efficacité interpersonnelle, tolérance à la détresse, conscience de soi (*), et autogestion).
Dans les étapes suivantes, le but du traitement est de remplacer "le désespoir silencieux " par une expérimentation non traumatisante de ses émotions [Etape 2]
Atteindre un niveau de bonheur et de malheur "ordinaire" et réduire les troubles continuels et problème de la vie [Etape 3]
Et dissiper un sentiment d’inachevé et obtenir du plaisir de la joie [Etape 4].
En résumé, l’orientation du traitement est rendre les actions sous controle, puis d’aider le patient à se sentir mieux, à résoudre les problèmes de la vie et troubles résiduels, et à trouver de la joie et pour certains, une sorte de transcendance. Toute la recherche jusqu’ici s’est concentrée sur les patients sévèrement atteints et multi troubles qui ont débutés le traitement à l’étape 1.
Les sujets en DBT étaient considérablement moins avec des tendances parasuicidaires durant l’année du traitement, moins d’épisodes de parasuicides rapportés à chaque point d ‘évaluation, et ont eu moins de para-suicides médicalement graves durant l’année. La DBT a été plus efficace que la TAU en limitant les abandons de traitement, en limitant les comportements les plus sérieux interférant avec la thérapie. Les sujets DBT ont eu tendance à entrer moins souvent dans des unités psychiatriques, avaient moins de jours d’hospitalisations par patient, et se sont plus améliorés en score global ainsi qu’en adaptation sociale.
Les sujets en DBT ont montré considérablement plus d'amélioration dans la réduction de la colère que les sujets en TAU. La supériorité de la DBT s’est largement maintenue durant l’année suivant la fin du traitement. Depuis lors, deux RCTs ont été conduites pour évaluer la thérapie DBT en comparaison avec la TAU et une étude a été conduite pour comparer la DBT à un traitement parallèle continu avec contrôles identiques. En général, les résultats ont en grande partie reproduits le RCT initial. Koons et associés ont trouvés que les femmes BPD dans le système VA assignées à la DBT avaient de plus grandes réductions d’actes para-suicidaires et dans les scores de dépression que celles assignées à la TAU, et que celles assignées à la DBT (mais pas à la TAU) avaient aussi de considérables améliorations dans les idéations suicidaires, désespoir, colère, hostilité et dissociation. Dans notre application récente de la DBT aux individus BPD dépendant de substances, les sujets DBT ont eu une plus grande réduction d’usage de substances illicites (mesuré à la fois par interviews structurées et analyse d’urine) aussi bien durant le traitement qu’après et de plus grands progrès dans leur fonctionnement global et adaptations sociales par la suite.
published
in 2001. The reference is as follows:
Dimeff,
L., & Linehan, M.M. (2001). Dialectical
behavior therapy in a nutshell. The California psychologist,
34, 10-13.
The
California Psychologist is a publication of the California
Psychological Association.
(*) Dichotome : qui se divise en
deux. Pensée noir et
blanc dans le cas du patient borderline
(*) Iatrogénique : Induit
involontairement pas le traitement médical. Originellement appliqué
aux troubles induits au patient par autosuggestions basées sur
l’examen du thérapeute, discussions,…
(*)Conscience de l’instant
présent = Mindfulness = Attention.
(*)Méthodes d’approches = Coping
skills = Compétences, méthodes adaptées couronnées de succès
permettant de faire face à un individu
(*) TAU =
treatment-as-usual = traitement habituel
(*) RCT =
randomised controlled trial. = essai aléatoire controlé
(*) VA
systeme ="Veterans Affairs". Soins pour vétérans
Mise
en garde:
Toutes
les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à
comprendre un trouble pour
le moins "particulière" et déroutante
Mais
aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades
ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin
psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il
en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est
d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade
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